Clicky


Grève Education nationale

Les enseignants gabonais invités à passer à la caisse sans résolutions de fond

 Les enseignants gabonais invités à passer à la caisse sans résolutions de fond
Les enseignants gabonais invités à passer à la caisse sans résolutions de fond © 2017 D.R./Info241

Le gouvernement controversé d’Ali Bongo a semble-t-il retrouvé le chemin d’une quête de la raison pour l’apaisement du climat social avec des solutions cosmétiques. Dans un communiqué de presse de la primature gabonaise, il est précisé que le ministère du Budget procédera dès lundi au paiement de la PIP (Prime d’incitation à la performance) et des vacations, un des points du cahier de charge de la Conasysed, à l’origine d’une longue grève des enseignants. Sans résoudre les sempiternelles revendications épineuses inscrites chaque année dans le cahier des charges des syndicalistes.

Moov Africa

Après plusieurs mois de paralysie du secteur éducatif en effet, c’est donc le bout du tunnel. C’est ce qui, ressort de l’entretien ce vendredi 07 avril 2017 avec le ministre de l’Education Nationale, Florentin Moussavou qui appelle les partenaires sociaux à faire preuve de responsabilité, pour sortir définitivement d’une crise qui n’a que trop durée.

Le moins que l’on puisse dire, est que c’était l’une des pommes de discorde entre le gouvernement et les partenaires sociaux du secteur éducation, regroupés au sein de ces différentes centrales syndicales, (Conasysed et Sena). Mais pas que, car le cahier de charge des syndicalistes gabonais regorgent d’autres revendications plus durables.

Malgré un contexte économique difficile, marqué par des mesures drastiques, visant à maîtriser la masse salariale, le gouvernement d’Issoze Ngondet, qui avait brandi le bâton par des mesures antidémocratiques en supprimant les salaires des enseignants grévistes, en interdisant la Conasysed d’action syndicale, en révoquant l’ensemble des proviseurs des établissements publics du pays vient donc de retrouver un peu de lucidité.

Le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou, s’est félicité ainsi d’une volonté cosmétique clairement exprimée par Ali Bongo Ondimba, de sortir l’école gabonaise de l’enlisement. En oubliant de préciser, qu’outre le paiement de la PIP, les enseignants réclament un assainissement des conditions de travail, une rénovation des établissements publics de l’ensemble du pays. Sans omettre la refonte du système éducatif gabonais qui est de plus en plus moribond.

« Maintenant que c’est fait, les enseignants passant progressivement à la caisse, Florentin Moussavou a invité également les parents d’élèves, pour ceux qui hésitaient encore, à amener leurs enfants à l’école pour sauver l’année scolaire » d’une année blanche qui pointe à l’horizon. Le ministre de l’Education Nationale a profité pour préciser que le calendrier connaîtra des aménagements. Lesquels ? Pendant que le premier et le second semestre ont été déjà entamés dans des établissements privés.

Il faut s’attendre dès lors à une année scolaire cousue de fil blanc au Gabon. Comme à l’accoutumée avec un taux d’échec et de redoublement qui dépassera la moyenne mondiale. Vu que tous les programmes scolaires ne seront administrés conformément à une période scolaire aux normes requises. Pendant ce temps, l’heure est au dialogue politique, à la messe pécuniaire d’Ali Bongo dans un pays en crise généralisée.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article