Mysticisme

Donné pour mort, il se réveille à l’arrivée du corbillard

Donné pour mort, il se réveille à l’arrivée du corbillard
Le véhicule des pompes funèbres du Moyen-Ogooué © 2014 D.R./Info241

Un homme de 74 ans, donné pour mort, s’est réveillé à l’arrivée du corbillard, jeudi dernier, à Nzoghe-Bang, regroupement de villages situé à une dizaine de kilomètres de Lambaréné, le chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué (centre du Gabon).

Moov Africa

Le septuagénaire n’est définitivement mort que deux jours plus tard, c’est-à-dire samedi. Avant de tirer sa révérence, le patriarche avait donné des consignes à sa famille pour que son corps ne soit pas conservé et traité dans une morgue, a expliqué une source familiale, précisant que le vieil homme est mort des suites d’une mystérieuse maladie.

D’après la source, c’est après avoir consommé du vin de palme chez un voisin que sa santé s’est brusquement dégradée. Ce jour-là, a rapporté la source, le vieil homme est tombé par le postérieur derrière la maison familiale. Aussitôt après sa chute, il aurait été attaqué par une dysenterie et une paralysie de la jambe gauche.

Transporté à l’hôpital Albert Schweitzer à Lambaréné, il n’a pas retrouvé ses automatismes. Après trois semaines, il est sorti de l’hôpital comme il était rentré. De retour à Nzoghe-Bang, le septuagénaire n’a pas vu sa santé s’améliorer. Un jour, pendant qu’il veillait devant sa maison, un mystérieux serpent à la gueule rouge y est apparu et s’est dressé devant lui.

Le reptile a été tué par la femme du septuagénaire. Après cette énigme, c’est une cohorte des fourmis magnans qui a encerclé la maison du couple. Pendant ce temps, les choses allaient de mal en pis. L’homme est devenu grabataire, ne quittant plus son lit et faisant les selles sur place.

PANIQUE. Jeudi après-midi, le patriarche a commencé à faire ses adieux aux tiens. Couché sur son lit de fortune, le septuagénaire paraissait déjà absent. Chaque minute qui s’égrenait la rapprochait inexorablement de la mort. Entre chien et loup, il s’est éteint doucement. Il était 19 heures.

Le corps du villageois était étendu sur une natte, isolé du monde des vivants par un drap blanc qui l’enveloppait des pieds à la tête. La femme du vieil homme pleurait à côté de la dépouille, le visage figé dans la douleur. Ses yeux rougis témoignaient de quarante années de mariage et d’amour. Le septuagénaire était maintenant entre deux mondes opposés, l’un tumultueux, l’autre immobile.

Les autres habitants de Nzoghe-Bang affluaient au domicile du couple. Des femmes en pagne étaient assises autour du corps et pleuraient en cœur. Beaucoup de gens allaient se recueillir devant la dépouille. Il y avait des allées et venues des parents, amis et connaissances. La nouvelle de la mort du vieil homme a commencé à mobiliser une foule bourdonnante, accueillie dans sa maison, déjà dépouillée de tout ce qui pouvait être détérioré. Il y avait davantage de bousculade.

Il était déjà 22 heures ce jeudi 2 octobre 2014. Des proches du patriarche ont demandé que le corps soit placé dans une morgue à Lambaréné, en attendant l’arrivée des proches vivant ailleurs. Malgré les consignes du vieil homme dans ce sens, des membres de la famille ont appelé les pompes funèbres du Moyen-Ogooué (Pofumo). Aussitôt après l’arrivée du corbillard de cette maison des sépultures, le vieil homme se serait réveillé.

Ce fait insolite a provoqué une panique générale au domicile du vieil homme. Après ce qui a été perçu par les villageois comme un miracle, le corbillard de Pofumo est retourné bredouille. C’est deux jours plus tard que le vieil homme est finalement mort définitivement. Pour respecter la recommandation du défunt, ses proches se sont limités à demander à la maison des sépultures de baigner le corps de l’habiller avant l’inhumation samedi dernier.

Source : Jonas Moulenda

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article