Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés au référendum de dimanche se sont calmés mercredi après-midi.Mais la journée aura été marquée par la brève interpellation de dirigeants d’opposition qui ont de nouveau appelés à des manifestations ce vendredi 23 octobre.
Paul-Marie Mpouélé, coordinateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad, opposition) a, selon l’AFP, déclaré que la veille, une vingtaine de morts ont été enregistrés. Le gouvernement évoque plutôt un bilan de quatre morts.
Mercredi matin, des groupes de quelques dizaines de jeunes se sont opposés aux forces de l’ordre pour le contrôle de barricades dressées la veille sur une grande artère d’un quartier ouest de Brazzaville, selon un journaliste de l’AFP.
Plusieurs grenades lacrymogènes ont été tirées, apparemment sans faire de blessés. Hormis ces heurts, la journée a semblé plutôt calme dans la capitale, mais six dirigeants d’opposition ont été brièvement interpellés.
Tous appartiennent au Frocad, une des deux coalitions dénonçant comme un « coup d’État constitutionnel » le référendum de dimanche sur un projet de nouvelle constitution faisant sauter les deux verrous empêchant M. Sassou de briguer un troisième mandat en 2016.
Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou Nguesso cumule plus de 30 ans à la tête du Congo, petit pays d’Afrique centrale de 4,4 millions d’habitants. Riche en pétrole, cette ancienne colonie française est classée par l’ONU comme un pays au « développement humain moyen », mais le chômage y fait des ravages chez les jeunes.
Selon une source policière, quatre des six dirigeants interpellés pour avoir été vus mercredi « avec des militants qui portaient des cocktails Molotov » ont été convoqués chez le procureur pour ce jeudi.
Avec VOA
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