Code électoral du Gabon : les parlementaires de la transition à pied d’œuvre depuis le 10 janvier
Les parlementaires gabonais ont été convoqués en session extraordinaire du 10 au 20 janvier pour examiner le projet de loi organique portant Code électoral, adopté en Conseil des ministres le 5 janvier dernier. Ces travaux se déroulent au Palais Léon-Mba, où la Commission ad hoc est chargée d’étudier le texte de 383 articles qui entend refondre les bases légales de l’organisation des élections au Gabon.
Depuis le week-end dernier, plusieurs personnalités ont été auditionnées dans ce cadre, notamment l’ancien président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, l’ancien maire de Libreville, Paul Mba Abessole, ainsi que des juristes éminents tels que le bâtonnier Raymond Obame Sima et René Aboghe Ella, ancien président de la Cénap. Ces auditions visent à recueillir les avis des experts politiques et juridiques sur les réformes proposées, notamment en ce qui concerne l’organisation et la transparence des scrutins.
Une vue des parlementaires à la session inaugurale de vendredi dernier
Les débats portent sur plusieurs points clés, dont le transfert de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur, une mesure qui divise. Si certains estiment qu’elle garantit une meilleure efficacité, d’autres craignent une centralisation excessive du processus électoral. Parmi les autres sujets débattus figurent la moralisation des campagnes électorales et les plafonds financiers fixés pour les candidatures, une question sensible dans le contexte gabonais.
Les membres de la Commission ad hoc ont par ailleurs insisté sur la nécessité de renforcer l’intégrité des élections. La crédibilité des scrutins repose moins sur l’infrastructure technique que sur la qualité des acteurs politiques et le respect des règles. Une réflexion approfondie sur ces enjeux a été jugée indispensable pour garantir des élections justes et transparentes.
Ces travaux parlementaires s’inscrivent dans une volonté affichée du gouvernement de moderniser les pratiques électorales et d’apporter des réponses aux critiques formulées par le passé. Reste à savoir si les propositions de ce nouveau Code électoral recueilleront l’approbation des députés, dont le vote sera décisif pour entériner ces réformes.
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