Destitution

Le Front de l’opposition gabonaise enfonce le clou de la destitution d’Ali Bongo

Le Front de l’opposition gabonaise enfonce le clou de la destitution d’Ali Bongo
Le Front de l’opposition gabonaise enfonce le clou de la destitution d’Ali Bongo © 2015 D.R./Info241

Les membres du Front uni de l’opposition ont connu hier une journée marathon, les conduisant au parquet général de Libreville, puis à l’Assemblée nationale et enfin à la Primature gabonaise pour donner un coup d’accélérateur à la procédure de destitution d’Ali Bongo pour faux en écritures publiques.

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Selon le leader d’une aile de l’Union du peuple Gabonais (UPG) membre du Front, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, conduisant cette bataille juridique, ce serait donc un jeudi noir qu’aurait vécu l’actuel locataire du palais du Bord de mer qui est accusé par l’opposition, d’avoir usé de faux documents dans son dossier de candidature à la présidentielle de 2009.

Quelques membres du Front

Au parquet général de la cour d’appel de Libreville, les membres du Front y sont allé pour fustigé une décision d’interdiction de quitter le territoire national. « Interdits de sortie du territoire sur simple instruction de Madame Sidonie Ouwé, alors que la restriction de ce droit fondamental requiert la prise d’un décret ou d’un arrêté dûment notifié aux intéressés, les membres du Front ont informé l’autorité dont relève madame le Procureur, de leur refus de tolérer pareille entrave », précise le compte rendu du Front.

La seconde étape de ce périple les a conduit à l’Assemblée nationale pour « placer devant leurs responsabilités constitutionnelles », les députés gabonais. Celles ci seraient de deux ordres : La première consiste à nommer trois Députés devant participer à la composition de la juridiction de jugement du Président de la République, la deuxième consiste à voter la résolution devant prononcer la mise en accusation de ce dernier".

La délégation du Front a été reçue par Monsieur Richard Sylong, 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale. Cette démarche a été réitérée au Palais Georges Rawiri, siège du Sénat, où le Front a été reçu par Léonard Andjembe, François Owono Nguema, Claude Damas Ozimo et Martin Fidèle Magnaga respectivement Vice-présidents et secrétaire du Bureau.

La délégation du Front à la Primature

Enfin, la délégation du Front s’est rendue à la Primature, où elle a été reçue par le Premier Ministre Daniel Ona Ondo, accompagné du Ministre de l’Intérieur Guy Bertrand Mapangou. « A son égard, le Front a tenu à rappeler que la procédure de destitution requiert la convocation du Parlement pour la mise en accusation préalable du Chef de l’exécutif, et qu’en son article 78, la constitution habilite, à titre exceptionnel pendant l’intersession, le Premier Ministre à prendre le décret de convocation des deux chambres du Parlement ».

Les suites données à cette procédure restent désormais attendues même si les chances de son aboutissement sont véritablement infimes au regard de la mono-coloration politique des instances institutionnelles gabonaise. Le 13 décembre dernier, le parquet de Libreville s’était déclaré incompétent pour instruire une procédure similaire intenté contre le président Ali Bongo.

@info241.com
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