Dénonciations

Dialogue national : « Vision 2025 » d’Opiangah dénonce de graves entorses et menace de se retirer

Dialogue national : « Vision 2025 » d’Opiangah dénonce de graves entorses et menace de se retirer
Dialogue national : « Vision 2025 » d’Opiangah dénonce de graves entorses et menace de se retirer © 2024 D.R./Info241

La plateforme politique désormais dirigée par l’ancien ministre des Mines de la transition Hervé Patrick Opiangah a menacé ce week-end de ne plus participer aux assises nationales censées débuter demain mardi 2 avril. Ses membres dénoncent un « Comité » composé essentiellement de militaires et des proches des dirigeants de la transition. Un coup de gueule de l’ancien ministre débarqué du gouvernement qui s’érige en véritable frondeur.

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La plateforme d’Opiangah a poussé son cri d’orfraie lors d’une conférence de presse animée samedi 30 mars. « Vision 2025 » qui réunit une trentaine de partis politiques et associations en son sein, est montée au créneau pour dénoncer les manquements observés au sein de l’organisation du dialogue national inclusif voulu par les autorités de la transition.

Une autre vue de cette conférence de presse

Selon « Vision 2025 », le décret portant désignation des 542 participants au dialogue national inclusif rendu public par le gouvernement de la transition le 26 mars 2024, est contradictoire aux dispositions de la loi 16 / 2011 du 14 février 2012, portant modification de la loi n°24 / 96 du 16 juin 1996, relatives aux politiques, aliène par son caractère clivant des principes démocratiques et de l’État de droit.

D’après ce texte, les partis politiques et associations légalement constitués sont censés porter leurs voix lorsque de telles assises sont organisées dans le pays. Mais pour « Vision 2025 », cette disposition n’a pas été prise en compte dans l’organisation du prochain dialogue. La plateforme soutient que les membres choisis selon ce décret n°128 bis du 26 mars 2024, sont majoritairement du CTRI et de ses affidés.

« Le Gabon n’appartient pas au CTRI ou au Gouvernement mais à tous les Gabonais, pire, les membres du gouvernement et des différents cadres ministériels appelés à mettre en application les résolutions issues de ce dialogue y participent avec choix délibérative », a pesté samedi Hervé Patrick Opiangah, nouveau président de « Vision 2025 » qui a pris la suite de Bonaventure Nzigou Manfoumbi.

La plateforme s’interroge également sur les critères ayant prévalu à la désignation de certains leaders des partis politiques au détriment des autres. « Devant cette injustice, notre dialogue devient plutôt exclusif et le risque est grand dès lors que le dialogue devient non inclusif et sans souveraineté », soutiennent les membres de « Vision 2025 », dont l’objectif est de fédérer l’ensemble des forces vives de la nation animées par la volonté de faire du Gabon un État fort, doté d’institutions fortes.

Au regard de tous ces manquements, « Vision 2025 » annonce qu’elle prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur ces violations graves qui portent atteinte à l’Etat de droit démocratique et aux libertés fondamentales et appelle le président de de la transition le général Brice Clotaire Oligui Nguema à faire respecter les principes républicains de bonne gouvernance.

Ces préoccupations surviennent alors que la Ministre de la réforme des institutions, Murielle Minkoué Mezui, avait assuré que tout était mis en œuvre pour assurer le bon déroulement des assises nationales. Cependant, certains leaders politiques demeurent sceptiques quant à la sincérité des autorités de la transition militaire et à la réussite des assises nationales, où une nouvelle constitution sera soumise à référendum.

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