Application des résolutions du dialogue d’Ali Bongo : rien avant 2018 !
C’est ce qu’a affirmé en substance le ministre gabonais en charge du Dialogue politique, Francis Nkéa Ndzigue dans une interview accordée ce week-end à nos confrères de l’Union. Deux mois après la fin du Dialogue politique d’Ali Bongo aucun nouveau gouvernement n’a vu le jour ni même le très attendu Comité de suivi des actes dudit dialogue. Le gouvernement actuel jouerait donc la montre et renverrait l’applicabilité des mesures prises à la prochaine session parlementaire de l’Assemblée gabonaise, elle aussi prolongée de 9 nouveaux mois.
Ali Bongo et son gouvernement ne ménagent aucun effort pour la matérialisation en actes de loi des différentes résolutions du dialogue politique. Pour Francis Nkéa, l’avocat reconverti ministre après notamment défendu Ali Bongo lors de son recours reconventionnelle devant la Cour constitutionnelle, "le gouvernement, qui assure la continuité du service public, a commencé à travailler. Car, en réalité, c’est lui qui va matérialiser les réformes".
Et d’ajouter concernant le Comité de suivi qui n’est toujours pas mis en place plus de deux mois après la fin du dialogue d’Agondjé : « La commission qui sera mise en place sera uniquement une Commission de suivi-évaluation, donc de contrôle de ce que fera le gouvernement par rapport à la mise en œuvre des résolutions arrêtées de manière consensuelle par la classe politique nationale à Angondjé ».
Le ministre d’Etat, Francis Nkéa Ndzigue en charge des relations Institutions constitutionnelles
Concernant le calendrier d’application des résolutions de ce dialogue qui tardent à poindre : « Tous les textes, notamment ceux ayant trait à la matière électorale, devraient être adoptés en Conseil des ministres avant le 1er septembre prochain, date de la prochaine rentrée parlementaire ». Le parlement dont le mandat vient d’être prolongé, « devrait les adopter le plus rapidement possible en même temps que la Loi de Finances ».
En clair, « l’ambition du gouvernement est de faire en sorte que tous ces textes soient adoptés avant le 31 décembre de sorte que, dès le 1er janvier, l’on se consacre à prendre des textes réglementaires et d’application. Après quoi, les institutions devraient être mises en place, notamment le Centre gabonais des élections (CCP). qui se substituera à l’actuelle Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap) ».
En français facile, rien de concret ne sera fait avant l’année prochaine. Et la date de la tenue des législatives pourrait bien à nouveau être repoussée au delà d’avril 2018 si on s’en tient au chronogramme énoncé par ce membre du gouvernement gabonais en charge des questions liées au dialogue et des relations avec les Institutions constitutionnelles.
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