Violences en milieu scolaire

Une bagarre générale entre deux lycées de Port-Gentil fait plusieurs blessés graves

Une bagarre générale entre deux lycées de Port-Gentil fait plusieurs blessés graves
Un des élèves arrêté par la gendarmerie © 2022 D.R./Info241

Les violences en milieu scolaire sont un phénomène qui prend de l’ampleur chaque année au Gabon. Il ne se passe plus un jour, une semaine voire un mois sans que les médias relayent des faits de violences en milieu scolaire. C’est encore le cas ce lundi 10 octobre dans la capitale économique gabonaise qui a enregistré un cas de violence inouïe entre deux lycées de la ville du Sable.

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Les relations cordiales entre les élèves du lycée technique Jean Fidel Otando et du lycée Thuriaf Bantsantsa, l’un des deux plus grands de la province de Port-Gentil (Ogooué-Maritime), ne sont plus au beau fixe. Et pour cause, une violente bagarre a dégénéré ce lundi entre les deux établissements. Le motif réel dans cette montée d’adrénaline rocambolesque date de vendredi dernier.

L’origine des faits

Un élève du lycée technique Jean Fidel Otando en entrant chez lui, décide de prendre le bus SOGATRA mis en service gratuitement par l’État aux fins de transporter les apprenants. Dans celui-ci se trouvait déjà quelques élèves du lycée Thuriaf Bantsantsa qui regagnaient leur établissement. C’est à la hauteur du quartier Matanda qu’une rixe a éclaté entre les deux lycées, pour un problème dit-on, de stupéfiants.

Un des relèves ayant pris part à la bagarre générale

Le chauffeur paniqué, décide alors de finir sa course au parking dudit lycée et d’en informer les responsables pédagogiques. Sur les lieux, plusieurs autres élèves vont prendre en sandwich le visiteur à l’aide de tessons de bouteilles, de couteaux et paire de ciseaux simulés dans leur cartable. C’est finalement le lundi 10 septembre en début d’après-midi, que ceux du lycée technique très remontés par ce que venait de subir leur collègue, décident à cet instant de réquisitionner tout un bus SOGATRA afin d’aller venger leur frère d’armes qui aurait reçu plusieurs blessures graves à la tête, bras et à la cuisse.

Une vengeance entre élèves

Sur place, c’est le sang de partout qui jaillira. Plusieurs innocents payeront les frais. Le bilan provisoire fait état de plusieurs blessés graves. Parmi les victimes il y aurait quatre élèves qui seraient actuellement internés à l’hôpital régional de N’tchéngué au service d’urgence, dont trois de Bantsantsa et un du lycée technique. Ils auraient reçu plusieurs coups de couteau. Informés de cette altercation, les éléments de la gendarmerie nationale antenne Port-Gentil, plus précisément ceux du Camp Boireau sont arrivés sur les lieux. C’est ainsi qu’une rafle a été organisée occasionnant plusieurs arrestations dont près d’une dizaine élèves qui ont été débusqués de leur lieu d’habitation pour y être sévèrement auditionnés.

« C’est vrai, il y avait des élèves du lycée technique qui sont venus venger nos élèves qui ont été agressés par ceux de Bantsantsa. Ils ont demandé aux autres de se regrouper pour rendre les coups à ceux de Bantsantsa qui ont frappé leur collègue », confirme à Info241 un élève du lycée technique à sa sortie de la brigade de gendarmerie. Malheureusement les agents ne sont pas parvenus à mettre la main sur les protagonistes qui sont pour l’instant évanouis dans la nature. Ils promettent tout de même de sillonner les différentes zones de rassemblement des élèves afin de capturer les indélicats.

Conjurer le phénomène

« Nous savons déjà où l’agresseur habite. D’ici là, il sera pris avec ses camarades pour être entendus », souligne à Info241 un membre de la gendarmerie du Camp Boireau. Les gendarmes vont intensifier les patrouilles afin que ce genre de moment d’égarement ne se produise plus. Par ailleurs dans cette affaire, il ressort que certains voyous de la décharge publique de Port-Gentil, se seraient également mêlés à la fête. Ces derniers envahissent les bus de transport. L’objectif : déposséder les apprenants de leur bien.

Il faudrait bien que le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime se saisisse de cette affaire afin que de tels débordements ne puissent plus se reproduire. Car il en va de la sécurité des milliers d’enfants répartis à travers la ville.

@info241.com
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