Flotte fantôme du Gabon : Les autorités accusées de jouer avec le feu dans le conflit russo-ukrainien
« Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui est écrasée » Sagesse africaine
Dans le contexte actuel du conflit entre la Russie et l’Ukraine et des sanctions imposées par l’OTAN, il est essentiel que les dirigeants gabonais comprennent les dangers de s’impliquer, même indirectement, dans une situation aussi explosive. Un article du Wall Street Journal ce mardi, révèle que le Gabon permet à la Russie de contourner les sanctions occidentales en immatriculant une flotte de pétroliers vétustes. Cette "flotte fantôme" utilise des pratiques douteuses, telles que l’extinction des systèmes d’identification automatique (AIS) pour éviter d’être localisée, et des transferts de pétrole en mer pour dissimuler l’origine du carburant.
Le Gabon se trouve désormais au centre d’un scandale maritime mondial. Son registre maritime, autrefois modeste, a gonflé pour inclure plus de 100 pétroliers dont une majorité est soupçonnée de transporter du pétrole russe et iranien sous sanctions internationales. Selon les courtiers et les propriétaires de navires, ainsi que des sources de Lloyd’s List Intelligence, plus de 70 de ces navires appartiennent à une flotte fantôme. Cette flotte opère en dehors des radars habituels, ce qui pose de graves risques pour la sécurité maritime et l’environnement.
Risques environnementaux et financiers considérables
Le fait que la Russie utilise le Gabon pour ses pratiques douteuses expose notre pays à des risques inacceptables. Si un de ces navires venait à avoir un accident, les assurances provenant de sociétés opaques risqueraient de ne pas couvrir les dommages, laissant le Gabon avec la facture du nettoyage. De plus, les implications financières et environnementales seraient désastreuses pour notre nation, déjà fragilisée par des institutions instables suite au putsch d’août 2023 et une situation financière délicate (endettement lourd selon FMI).
Le Gabon se retrouve au centre des discussions au Sénat américain. Notre pays est aujourd’hui vulnérable institutionnellement et économiquement et ne peut se permettre de subir des sanctions occidentales supplémentaires. Le Sénat américain est en phase de négociations et d’avertissements indirects. Un changement d’administration aux États-Unis, avec l’éventuelle arrivée de Donald Trump, pourrait aggraver la situation. Trump pourrait utiliser le Gabon pour montrer son autorité et faire un cas d’école et nous l’aurons bien cherché.
Une urgence à résoudre
Il est impératif que les autorités gabonaises résolvent cette situation au plus vite. Comme le dit un ancien proverbe : « Qui sème le vent récolte la tempête. » Ne jouez pas avec le feu, car les répercussions pourraient être dévastatrices pour notre nation. Les dirigeants gabonais doivent agir maintenant pour éviter que le Gabon ne devienne un pion dans un jeu de pouvoir entre grandes puissances. Le Général Oligui Nguema à son corps défendant hérité de ce problème, il lui appartient d’agir vite en ayant en tête la sécurité du Gabon et des Gabonais.
En fin de compte, il est impératif de comprendre que « quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui est écrasée », indique une sagesse africaine. Les petites nations, comme le Gabon, ont tout à perdre en se mêlant des conflits des grandes puissances. Ne permettons pas à notre pays de souffrir des conséquences d’un conflit qui n’est pas le nôtre.
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