Protestation

Sa femme et son fils mal en point en prison, Ali Bongo lance une nouvelle grève de la faim

Sa femme et son fils mal en point en prison, Ali Bongo lance une nouvelle grève de la faim
Sa femme et son fils mal en point en prison, Ali Bongo lance une nouvelle grève de la faim © 2025 D.R./Info241

L’ex-président gabonais Ali Bongo refait parler de lui en ce début d’année. Une fois de plus, il aurait entamé une grève de la faim pour dénoncer l’incarcération de son épouse Sylvia Bongo et de leur fils Noureddin Bongo, rapporte ce dimanche RFI. Cette nouvelle grève de la faim fait suite à la publication d’un rapport médical alarmant. Selon celui-ci l’ex Première dame souffrirait d’une augmentation inquiétante de la thyroïde, pouvant être liée à un cancer, tandis que leur fils Noureddin présente un tympan perforé, nécessitant une intervention médicale urgente et une évacuation sanitaire à l’étranger.

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Depuis le coup d’État du 30 août 2023, Sylvia et Noureddin Bongo sont maintenus en détention à la célèbre prison centrale de Libreville, sans accès aux soins appropriés pour leurs graves problèmes de santé, selon leurs avocats. Malgré ces urgences médicales, les autorités gabonaises auraient refusé leur évacuation vers des établissements de santé à l’étranger, ce qui constituerait un énième traitement de faveur accordé à l’ancien famille régnante qui a dirigé le pays durant plus de 5 décennies.

Ali Bongo et ses deux proches incarcérés pour de lourds griefs depuis sa chute du pouvoir

Dans une nouvelle tentative de dénoncer ce traitement, l’ex-président Ali Bongo, qui vit toujours sous résidence surveillée dans le quartier huppé de la Sablière à Libreville, choisit à nouveau de se priver de nourriture et de réduire ses activités de soins, dans le but de mettre la pression sur les autorités. Ali Bongo, qui souffre encore des séquelles de l’AVC qu’il a subi lors d’un séjour à Riyad en octobre 2018, reste un homme marqué par les épreuves et semble épargné de toute poursuite par les autorités de la transition.

Selon Me Gisèle Eyue Bekale, son avocate gabonaise citée par RFI, cette grève de la faim est un geste de protestation contre l’inaction des autorités face à la souffrance de sa famille. Bien qu’il bénéficie d’une liberté de circulation, l’ex-président refuse de quitter le Gabon tant que sa femme et son fils ne reçoivent pas les soins médicaux nécessaires. Ali Bongo, toujours sous bonne garde de la Garde républicaine, s’oppose à toute tentative de départ tant que sa famille reste en prison dans des conditions menaçant leur vie.

Ce n’est pas la première fois qu’Ali Bongo se bat pour obtenir la libération de ses proches de la détention dans les conditions difficiles de la prison gabonaise. Sa dernière grève de la faim, lancée en mai 2024, a duré six semaines et lui a permis d’obtenir quelques concessions des autorités de la transition. Cependant, le procès de Sylvia et Noureddin Bongo n’a toujours pas été ouvert, bien qu’ils aient été pris en flagrant délit avec des valises d’argent, soupçonnées d’avoir été détournées du Trésor public.

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