Quid des festivités du 17-Août pour les éternels oubliés de l’Indépendance gabonaise
Alors que l’heure est à la controverse sur les mesures d’austérité, les réjouissances liées à la fête nationale annoncent déjà ses couleurs. Cela peut se laisser voir à travers la mue qu’opèrent certaines artères de la capitale notamment le boulevard triomphal qui subit une cure de jouvence pour cette circonstance républicaine à venir.
En effet, le 17 août 2018, le Gabon célébrera le 58e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale dans la liesse populaire, mais surtout avec les honneurs républicains. Et si patriotisme oblige, nous sommes à même de nous poser la question de savoir si cette célébration nationale est aussi pluraliste qu’elle le laisse à penser.
Tant la ferveur de cette fête ne semble pas concilier tous les Gabonais en dépit des valeurs communes qu’ils ont en partage. Il n’ y a qu’à observer les artères-phares où la grandeur du spectacle national sera à l’honneur : boulevard triomphal, bord de mer, et les seules places de l’indépendance à l’intérieur du pays sont rehaussées à la mesure de ces festivités d’élan national. Qu’en est-il des quartiers mal famés qui attendent toujours leur développement ?
Les leçons tirées des fêtes tournantes organisées autrefois sous l’ère du feu président Omar Bongo, mort au pouvoir après 42 ans de règne, fournissent pourtant des pistes de réflexion qui pourraient servir de débouchés en faveur par exemple desdits milieux en proie aux calvaires quotidiens d’insécurité, des difficultés de voies d’accès, des problèmes d’adduction d’eau...
Or, cet événement ne dérogera pas à la règle, rien de plus qu’une parade militaire sous les yeux des masses et un parterre d’autorités nationales et internationales... Et les gabonais repartiront à leurs vicissitudes insoutenables. La vie réelle et ses déconvenues quotidiennes poursuivront leur cours...
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