Sanctions

La Loupe et Echos du Nord suspendus pour « insinuations calomnieuses » sur Ali Bongo

La Loupe et Echos du Nord suspendus pour « insinuations calomnieuses » sur Ali Bongo
La Loupe et Echos du Nord suspendus pour « insinuations calomnieuses » sur Ali Bongo © 2018 D.R./Info241

Décidément, la Haute autorité de la communication (HAC) n’en fini plus de sanctionner les médias proches de l’opposition qui s’aventurent à critiquer « les hautes autorités de la république ». C’est le sens à donner à cette nouvelle salve de sanctions prononcée ce vendredi contre les hebdomadaires La Loupe et Echos du Nord. Outre le retrait des numéros « injurieux » contre le régime d’Ali Bongo, la HAC a suspendu de parution pour une durée d’un mois nos deux confrères.

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Et de deux ! Aussitôt revenu en kiosque lundi dernier après avoir été suspendu un mois pour avoir évoqué le train de vie luxueux du vice-président gabonais,Pierre-Claver Maganga Moussavou, que voilà le tri-hebdomadaire Echos du Nord frappé de nouvelles sanctions. Son voisin, La Loupe, épargné in-extremis lors de la précédente décision de la HAC, s’en sort cette fois avec les mêmes sanctions.

La une du numéro 394 de La Loupe

Selon la déclaration lue hier soir par la porte-parle de la HAC, Lucie Akalane, La Loupe et Echos du Nord se seraient rendus coupables de « insinuations calomnieuses contre les plus hautes autorités » du Gabon dans leur parution respective de mardi 25 et mercredi 26 septembre. Toute chose qui a contraint le staff de Raphael Ntoutoume Nkoghe, l’ancien monsieur médias de la présidence gabonaise, de sortir le carton rouge contre nos deux confrères visiblement dans le viseur de la HAC.

Le communiqué de sanctions de la HAC

La sanction ne s’est pas fait attendre. Les deux journaux privés écopent d’un mois d’interdiction de parution dans les kiosques et du retrait de leur numéro « calomnieux » envers le régime de Libreville. Plus qu’un gendarme des médias, le CNC nouvelle formule, semble désormais afficher son parti pris pour la défense des « hautes autorités ». On se souvient que ses dernières sanctions avaient été également été prononcées contre plusieurs médias dont France 2 pour avoir osé rediffuser un documentaire jugé « subversif » sur la famille Bongo.

La une du numéro d’Echos du Nord valant sanctions

Un rôle de gendarme privé de la présidence gabonaise et par extension des autorités gabonaises que la HAC joue avec maestria. Elle qui dit lutter contre le « libertinage » de la presse gabonaise qu’elle semble systématiquement voir dans la presse indépendante. Le pouvoir de Libreville peut donc dormir sur ses deux oreilles, la HAC veille au grain. Mieux, elle n’hésitera pas à suspendre et sanctionner sans compter les médias qu’elle juge « délictueux » envers les « saintes » autorités.

@info241.com
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