Dynamique unitaire durcit son mouvement de grève paralysant le secteur public gabonais
La coalition syndicale Dynamique unitaire, réunie en assemblée générale ce matin à Libreville, a décidé de durcir son mouvement de grève ce, malgré l’invite du gouvernement les enjoignant à reprendre le travail. Un nouveau coup dur donc pour le gouvernement et le chef de l’Etat qui malgré des négociations express de ce week-end, n’auront une fois de plus pas réussi à convaincre les syndicalistes de leur bonne foi.
« Faisant face aux refus catégorique d’augmenter les salaires et ayant subi des menaces d’emprisonnement, la Dynamique unitaire a pris l’engagement de poursuivre la paralysie de toute l’administration publique dans tous les coins et recoins du pays », a déclaré Pulchérie Mateya, porte-parole de la « Dynamique unitaire » devant une assistance venue nombreuse dans la cour de l’école publique Martine Oulabou.
Vendredi dernier, l’aile dure de la Dynamique unitaire a ouvertement contesté le rapport des assisses sociales tenues à Agondjé que tentait de remettre le Premier ministre au président de la République.
Ce mouvement a clairement dit au chef de l’Etat qu’il n’avait pas participé à la rédaction de ce rapport, d’où la décision du numéro gabonais de renvoyer le gouvernement et les partenaires sociaux le week-end dernier à la table des négociations, afin d’harmoniser leurs positions.
Selon de sources proches du dossier, l’aile dure de la Dynamique unitaire a boycotté les travaux, alors que l’aile dite « responsable » a pris part aux négociations avec le gouvernement ayant débouché sur la décision d’une reprise du travail ce lundi, notamment dans l’éducation nationale.
La négociation avec le gouvernement durant le week-end dernier, sur instruction ferme du chef de l’Etat, pour trouver un dénouement consensuel et rapide de la crise sociale actuelle, a tout de même abouti à des avancées sur le système de rémunération qui pourrait entrer en vigueur en juillet. Les discutions ont toutefois achoppé sur la revalorisation du point d’indice et du SMIG de 80 000 à 300 000 FCFA, au risque de voir la masse salariale grever 2 500 milliards de FCFA par an, contre 680 milliards de FCFA en 2014.
En grève depuis le 9 février, l’aile dure de la Dynamique unitaire exige l’augmentation des salaires des agents publics et la revalorisation des pensions vieillesses entre autres.
Actuellement le gouvernement sur instruction du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba est entrain d’élaborer, un nouveau système de rémunération des agents publics qui sera opérationnel en juillet prochain, indique-t-on.
Avec AGP
@info241.com