Anniversaire

Ali Bongo fête ses 65 ans, le tout premier depuis sa chute subite du pouvoir au Gabon

Ali Bongo fête ses 65 ans, le tout premier depuis sa chute subite du pouvoir au Gabon
Ali Bongo fête ses 65 ans, le tout premier depuis sa chute subite du pouvoir au Gabon © 2024 D.R./Info241

Ali Bongo, l’ancien président du Gabon qui promettait l’émergence aux Gabonais sans y parvenir après 14 ans de règne, est un homme heureux ce 9 février. Et pour cause, il célèbre son 65e anniversaire. Une fête entachée par sa chute du pouvoir, déposé par sa propre garde prétorienne qu’il avait pourtant surarmée dans le but de s’adjuger le pouvoir à vie et combattre dans l’œuf ses adversaires politiques. Une ambition qui n’a pas fait recette le 30 août dernier.

Moov Africa

Ali Bongo dont les origines restent controversées, a 65 ans aujourd’hui. Un heureux anniversaire qu’il ne célébrera pas avec faste et extravagance comme par le passé. Dépossédé du pouvoir qu’il avait hérité à la mort de son père en juin 2009, il trônait de main de fer sur le pays et ses richesses grâce au soutien inconditionnel de la machine à gagner que lui avait cédé son père, lui-même mort au pouvoir après 42 ans de règne.

Le règne de la démesure

Mais Ali Bongo ne connaîtra pas le même destin. Après avoir pris les rênes de l’épicerie familiale qu’était pour lui le Gabon et ses citoyens, il aura promis monts et merveilles aux Gabonais. Seulement après quelques années de règne, les promesses autrefois tenues ont été jetées aux oubliettes. À la place, les Gabonais ont assisté à la montée d’une orgie du pouvoir pour ses seuls propres intérêts et ceux de ses collaborateurs zélés.

Ali Bongo, à ses premières heures de pouvoir suprême

Il restera ainsi l’homme par lequel la chute de la famille Bongo, qui commandait le pays depuis les indépendances avec le soutien de la Françafrique, est arrivée. 65 ans qu’il célèbre aujourd’hui dont plus de la moitié dans l’espace public gabonais. En effet, avant de devenir président, il a longtemps été dans les jupons du pouvoir de son père. Ali Bongo a notamment été durant une décennie ministre de la Défense nationale.

Une chute rapide et inespérée

Un poste qu’il occupera jusqu’à la mort de son père et qui lui aura permis de s’assurer des bonnes grâces de l’armée gabonaise pour son ascension au pouvoir. Un levier sécuritaire qui sera finalement à l’origine de sa chute précipitée du pouvoir qu’il entendait conserver malgré l’AVC qui l’accablait depuis octobre 2018. Avec son fils Noureddin et sa femme Sylvia, le gang familial s’était déjà offert sur un plateau les résultats truqués de la présidentielle du 26 août 2023.

Ali Bongo même malade, voulait toujours du pouvoir

Une chute du pouvoir qu’il ne doit qu’à son arrogance et à sa volonté de faire briller à ses côtés la fameuse « légion étrangère » qui aura gâché ses 14 ans de pouvoir de bout en bout. En attendant, les Gabonais n’ont jamais pu apercevoir l’émergence promise à renfort de discours et de maquettes surfaites. Un règne de la parlotte et de beaux discours creux sans réelle volonté de les matérialiser.

Clap de fin

Désormais dépossédé du pouvoir malgré ses nombreux crimes politiques et financiers, il peut s’avouer heureux de n’avoir pas toujours à ses trousses d’éventuelles poursuites judiciaires. En compensation, il vit sous la bonne garde de la garde républicaine sur laquelle il comptait pourtant pour faire durer son plaisir de diriger pour diriger, appauvrir un pays et ses citoyens, au détriment d’un train de vie outrageant de sa famille et des membres de son système qui se sont engraissés jusqu’à la lie.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article