Port-Gentil : Plusieurs foyers privés d’eau face à la montée des vols nocturnes de compteurs
Les populations de Port-Gentil et ceux du quartier Tournant SEEG, dans le 1er arrondissement de la capitale économique, fustigent avec regret le vol de compteurs d’eau. En effet, depuis plus de trois semaines déjà, des histoires rocambolesques de vol de compteur d’eau de la Société d’énergies et d’eau du Gabon (SEEG) se multiplient dans les quartiers populaires. Il ne se passe pas un jour, voire une semaine sans qu’un voisin ne se plaigne de vol de compteur.
Selon une source proche, les vandales opéreraient dès la nuit tombée entre 3h et 4h du matin, pour plus de discrétion. Les propriétaires de compteurs d’eau n’imaginent pas sur le coup que la coupure d’eau proviendrait d’un vol. C’est au petit matin qu’ils s’en rendent compte. Après ces vols, les anciens propriétaires se retrouvent parfois la cour inondée d’eau. Mécontentes, les victimes ne sachant plus à quel saint se vouer, n’hésitent pas à pointer du doigt la SEEG.
Des vols opérés dans la nuit
« Le compteur m’a été volé dans la nuit de dimanche. Je me suis réveillé sans eau croyant à une coupure de la SEEG. Mais rien ! Il avait totalement disparu. C’est un compteur personnalisé à mon nom etc. Je ne comprends pas comment d’autres compteurs volés se retrouvent sur le marché noir. Y’a que les agents de la SEEG qui savent où les compteurs partent et ce qu’ils font avec », dénonce à Info241 Caroline Moussavou, une des victimes de ces vols.
Une vue de l’un des quartiers victimes de ces vols
Face à leur impuissance face à ce phénomène, les habitants sont de plus inquiets car ces voleurs non encore identifiés auraient emporté avec eux, plus de 15 compteurs dans la nature. Une preuve qui démontre à suffisance, que les quartiers de POrt-Gentil ne sont pas sécurisés. En attendant, ce sont plusieurs familles qui se retrouvent privés d’eau, sans savoir jusqu’à quand la situation pourrait perdurer.
Des voleurs bien outillés
« Dans la nuit, ils ont volé le compteur de ma voisine ainsi que des câbles électriques. Elle est obligée de venir recueillir de l’eau chez nous pour le moment. Ils le font parce qu’ils savent que le quartier n’est pas éclairé. Y’a aucun lampadaire qui nous permet de voir dans la nuit. Et c’est dangereux de sortir seule la nuit vu que le braquage sévit mal ici », avoue à Info241 Marie-Christine Mayindja épouse Rewora, cheffe du quartier Bantsantsa.
Un autre compteur dérobé par des inconnus
Selon les victimes, ces opérations seraient amplement accomplies par des experts du domaine, notamment des plombiers ou des agents de la SEEG. Dans la mesure où l’entreprise publique d’énergie ne s’est toujours pas prononcée sur ce dossier, la construction des mécanismes de protection comme des regards ou encore des niches serait idéale.
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