Panama : un candidat « anti-corruption » élu à la tête du pays

Le candidat social-démocrate, Laurentino Cortizo, aurait recueilli 33,08 % des voix, contre 31,06 % pour son adversaire immédiat, soit une différence de moins de 40.000 votes. Romulo Roux, qui a dit avoir constaté des irrégularités dans certaines zones de votes, a demandé « un décompte public des bulletins ».

Le Panama a un nouveau président. Le tribunal électoral a proclamé dimanche soir (lundi matin au Gabon) le social-démocrate Laurentino Cortizo nouveau président du pays. « Nito » a été élu de justesse pour cinq ans face au candidat de droite Romulo Roux.
Après dépouillement des votes dans plus de 95 % des bureaux de vote, Laurentino Cortizo a recueilli 33,08 % des voix, contre 31,06 % pour son adversaire Romulo Roux, qui a dit avoir constaté des irrégularités dans certaines zones de votes et demandé « un décompte public des bulletins ».
« Je suis satisfait […] Nous avons gagné », a de son côté dit aux journalistes Laurentino Cortizo, qui a fait campagne sur la lutte contre la corruption et les inégalités, après le « scandale Odebrecht. » L’affaire du nom du géant du BTP brésilien a éclaté en 2017, mettant en lumière la corruption de plusieurs dirigeants sud-américains, et notamment panaméens.
« Les corrompus et les incompétents volent notre argent et menacent notre avenir », a déclaré Nito Cortizo, lors de son dernier meeting de campagne, mercredi. L’ancien ministre de l’Agriculture âgé de 66 ans a promis d’approfondir les relations avec la Chine, tout en affichant moins d’empressement que le président sortant.
Juan Carlos Varela, qui n’a pu se représenter à cause du système de mandat unique, s’était attiré les foudres des Etats-Unis en confiant plusieurs grands projets d’infrastructure à des entreprises chinoises. La plupart des candidats avaient promis de réformer le mode d’attribution des marchés publics.
