Réaction

La société civile dézingue le CTRI pour ses choix et l’oubli des acteurs de la démocratie

La société civile dézingue le CTRI pour ses choix et l’oubli des acteurs de la démocratie
La société civile dézingue le CTRI pour ses choix et l’oubli des acteurs de la démocratie © 2023 D.R./Info241

Comme il est de tradition, les équipes du Copil citoyen, du Coted Gabon et du Rolbg, se sont rencontrées à Port-Gentil avec 18 autres représentants de la société civile. Le rendez-vous qui a eu lieu week-end dernier, a eu pour objectif, de mettre à jour les projets ainsi que faire un échange de perspectives sur la participation de Port-Gentil au processus de transition pour une démocratie au Gabon. Une rencontre qui a inclus une révision générale de leur feuille de route, une présentation des actions pour le renforcement institutionnel et bien d’autres.

Moov Africa

Sous l’impulsion du Consortium des organisations de la société civile, pour la transparence et la démocratie au Gabon (Coted Gabon), en collaboration avec le réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (Rolbg), une conférence débat s’est tenue le week-end dernier à Port-Gentil avec pour thème « rôle et défis de la société civile pour l’accompagnement du CTRI, pour une transition démocratique inclusive et réussie ». « Il fallait définir les enjeux, les défis et les opportunités. Nous avons également expliqué aux participants les urgences démocratiques qui engagent l’implication de la société civile dans le processus de transition », a indiqué le secrétaire exécutif du Coted Gabon Georges Mpaga.

Au cours de cette rencontre, la réfection de la loi fondamentale a été longuement débattue par les participants. Ceux-ci estiment qu’il est nécessaire au regard de l’adoption récente et très controversée des nouveaux textes par le parlement réuni en congrès en avril dernier sur convocation du président de la République Ali Bongo, représenté lors des travaux par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Pour la société civile, cette Constitution entachée d’irrégularités après celle de 2018 est de trop, vu qu’il s’agit de la huitième depuis la fin du monopartisme au Gabon en 1991, modifiant les articles 4, 9, 10, 11, 15 et 111. « Nous voulons une nouvelle Constitution qui ne soit plus falsifiable, comme le chiffon qui a prévalu depuis 1990 et qui a toujours été tripatouillée au gré et aux humeurs du clan Bongo », exige le président exécutif national du Rolbg Georges Mpaga.

En effet, la Constitution gabonaise étant la loi fondamentale révisée le 11 janvier 2018 pour amender la Constitution de 1991 (révisée en 2003 et 2011) et qui faisait elle-même suite à celle de 1961, sa réforme pour des lendemains électoraux apaisés est un impératif pour l’intérêt général de la nation, requièrent les membres de la société civile à cette rencontre.
« Il faut une Constitution solide et indéboulonnable afin qu’elle triomphe. Les fonctions politiques ne doivent plus être une propriété d’une famille ou des individus. Les politiques ne doivent pas se servir du peuple pour leurs intérêts familiaux, clanique et clientélisme. Il faut changer ça drastiquement », recommande-t-il.

Parmi les trente-sept suggestions inscrites dans la feuille de route de la société civile de l’Ogooué-Maritime, on note une inclusion des membres de la société civile pour la rédaction de la loi fondamentale et du Code électoral, sa collaboration au dialogue national et à la mise en place des textes de loi devant guider les chambres du parlement vers des lendemains meilleurs. Aussi, cette rencontre a été le moment de dénoncer quelques points qui créent la colère, le mécontentement et l’étonnement de certains, suite aux dernières nominations tant au gouvernement qu’à l’Assemblée nationale et au Sénat. « Le plus important pour la société civile de Port-Gentil, c’est sa déception de voir qu’un certain nombre d’attentes ne soient pas à ce jour satisfaites. L’Ogooué-Maritime n’a pas été bien récompensée en ce qui concerne le processus de transition. Les criminels ont malheureusement été encore récompensés », dénonce Georges Mpaga.

À Port-Gentil en particulier, ces dernières années et particulièrement depuis la crise économique et sanitaire les populations ont du mal joindre les deux bouts. Cette rencontre la deuxième du genre de la société civile en l’espace d’une semaine, était le moyen d’interpeller les autorités de la transition sur la nécessité d’une réelle prise en compte des problèmes que traverse cette presqu’île et une meilleure considérations de ses acteurs dans le processus de transition pour une véritable démocratie au Gabon.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article