Les agents de la fonction publique hospitalière et des affaires sociales, membres du Synaps (Syndicat national des agents publics de la santé) et du Sapas (Syndicat autonome des personnels des affaires sociales), ont depuis hier décidé de durcir leur mouvement de grève enclenché la semaine dernière.
Les grévistes ont barricadé hier l’entrée principale du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), refoulant patients et autres usagers afin d’obtenir du gouvernement gabonais des solutions à leurs revendications.
Hier mardi à 10h30, quelques agents en service au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), ex hôpital général, ont barricadé l’entrée principale dudit établissement sanitaire, pour faire respecter les horaires du service minimum qui commence à 7h30.
Plus personne n’entrait, ni ne ressortait par l’entrée principale. Il fallait faire le grand tour, par la bretelle menant vers le ministère de l’Intérieur, pour regagner l’extérieur. Une situation qui n’a pas manqué de créer des vives disputes entre usagers et grévistes. Les usagers voulant rendre visite à leurs parents se sont vus refoulés. Les cas d’urgence n’ont été acceptés qu’après moult négociation avec les grévistes.
Selon le secrétaire général du Sapas, Pierre Mintsa, les agents de la santé et de la prévoyance sociale réclament le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2eme trimestre 2015, le paiement des rappels soldes à tous les agents publics, l’organisation du concours professionnel, la réouverture des écoles provinciales de formation d’action sociale et sanitaire (EPFASS), non sans demander au gouvernement de revoir la situation de l’ensemble des agents de la main d’œuvre non permanente du Gabon.
Des revendications sur lesquelles le gouvernement s’est déjà prononcé favorablement, évoquant la programmation prioritaire des agents de la santé, de l’éducation nationale et des enseignants du supérieur au paiement de la PIP. Pierre Mintsa remet en cause le chronogramme de paiement de la PIP rendu public par le ministre de la communication porte-parole du gouvernement la semaine dernière, qui selon lui, privilégie certains secteurs ayant un moyen de pression comme l’éducation et la santé, au détriment des autres.
Le SG du Sapas conditionne la reprise du service au paiement de la PIP à tous les agents au même moment, étant donné que les évaluations ont été faites depuis plusieurs mois et pendant la même période. Pour lui, cette grève fait suite à un préavis déposé sur la table du Premier ministre le 2 janvier 2016, mais resté sans suite.
Les syndicalistes ont même organisé durant la même période un sit-in à la Primature pour attirer l’attention du patron de l’administration, sans obtenir gain de cause. D’où le lancement d’un mouvement de grève générale la semaine dernière. Un mouvement d’humeur que les organisateurs comptent durcir à partir de ce mardi. Les grévistes menacent de réduire le service minimum de 7h30 à 9h30 si aucune solution n’est trouvée.
Avec AGP
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