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L’AGP en grève dès jeudi pour réclamer 7 mois d’impayés de salaire

L’AGP en grève dès jeudi pour réclamer 7 mois d’impayés de salaire
L’AGP en grève dès jeudi pour réclamer 7 mois d’impayés de salaire © 2016 D.R./Info241

Après la tenue d’une nouvelle assemblée générale ce mardi 25 octobre à son siège de batterie IV, le personnel de l’Agence gabonaise de presse (AGP) a finalement lancé le compte à rebours d’une grève totale, qui commence jeudi prochain. En cette période de rentrée scolaire, le personnel réclame au ministère de la Communication 7 mois salaires non payés. Les agents risquent de ne pas scolariser leur progéniture le 31 octobre prochain.

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Les agents de l’Agence gabonaise de presse vivent un véritable enfer en ce moment, surtout les contractuels qui n’ont plus touché leurs salaires voilà sept mois. Sept mois sans salaire, cela laisse des traces. Les journalistes Jean Baptiste Ella Zue et Louis Imbomba, dépassés par les événements, sont décédés suite à cette pression psychologique infernale infligée au personnel.

Aworet Jean Jacques a été frappé de plein fouet par un accident vasculaire cérébral (AVC), par cette précarité sociale. Très dynamique il y a un an, le responsable des agents de liaison de l’AGP ressemble aujourd’hui presque à une légume. La plupart des contractuels ont été expulsés des maisons en location par les propriétaires. Des familles entières ont été recomposées. Certains parents ont envoyé leurs enfants au village pour fuir l’indigence.

Pour la soixantaine des contractuels, c’est la désolation, la panique et l’angoisse à leur paroxysme. Dénués de tout, les contractuels estiment qu’ils ne pourront pas envoyer leurs enfants à l’école dès le 31 octobre prochain. Ils craignent voir leurs filles attraper des grossesses non désirées et les garçons aller gonfler les rangs du grand banditisme. « Après l’assemblée générale tenue ce matin par l’ensemble des agents de l’AGP, le personnel entre en grève jeudi prochain. Les agents sont dans le disgrâce totale depuis plus de six mois qu’ils ne perçoivent plus leurs salaires », a regretté Raganizo Lasseny dit ’’Raga’’, un membre du collège des délégués.

Les arriérés de salaires sont la véritable plaie qui gangrène l’AGP. Mais l’entreprise elle-même traverse un passage à vide tant dans son fonctionnement que dans la gestion financière. Pourtant Gabon Matin en ligne est en train de se faire une place dans la communication électronique du pays. L’AGP, remonte la pente avec l’agence de presse en ligne grâce uniquement à l’amour du métier des journalistes, Fanch Stella, Sydney Mbina, Stéphane Nguema ou Louis Philippe Mbadinga.

L’internet, outil indispensable de travail pour l’agence est suspendu. En dépit des assurances du ministre de la communication, Alain Claude Bilié-By-Nze, qui est attendu incessamment au siège de l’AGP car il a entrepris de faire le tour de ses services après la Poste Bank et Gabon Télévision, le personnel tisse du mauvais coton.

Face à la sourde oreille du ministre de la Communication, le personnel de l’AGP, poussé dans ses derniers retranchements, en cette période tumultueuse de rentrée scolaire, ne pouvait pas faire autre chose que d’entrer en grève totale. Les enfants des agents de l’Agence gabonaise de presse vont-ils aller à l’école ou se retrouver dans la rue comme de vulgaires bandits ? Les filles de contractuels de l’AGP vont-elles être contraintes d’aller battre le pavé du côté du bord de mer pour vendre leur charme ?

Quel sort le ministère de la Communication réserve-t-il à ces hommes de médias et à leur progéniture dans ce pays où la jeunesse est sacrée ? Le Gabon va-t-il décider la mise sous terre de son agence de presse et devenir le seul pays d’Afrique francophone à ne plus en disposer contrairement aux pays comme les Comores, le Congo-Brazzaville, la Guinée, le Mali, le Niger, ou le Burkina Faso qui ont des agence de presse qui fonctionnent très bien ?

Un tableau sombre qui soulève tout naturellement des inquiétudes sur l’avenir de la structure. Nous voulons être rassurés sur l’avenir de l’AGP. La seule personne capable de rassurer aujourd’hui c’est le ministre de la Communication » a assuré Raganizo Lasseny, un membre du collège des délégués. A beau scruter l’horizon, il estime qu’il ne comprend pas ce qui explique le manque d’intérêt du gouvernement ces deux dernières années, vis-à-vis de l’AGP à l’ère où les agences de presse publiques sont choyées sous d’autres cieux.

D’ordinaire très volubile, le ministre de la Communication, Alain Claude Bilié-By-Nze, se montre très taciturne lorsqu’on lui demande ce qu’il fera pour sortir les contractuels de l’AGP et leur progéniture en cette période de rentrée scolaire, de la disgrâce. Après la grève qui secoue la Poste Bank, voilà une nouvelle chape de plomb sur la tête du ministre de la Communication.

@info241.com
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