Guerre RHM/RPM : Michel Menga serait « en mission commandée » pour le pouvoir gabonais !
C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue hier à Libreville par le Rassemblement pour la patrie et la modernite (RPM). Michel Menga M’Essone qui s’étant vanté samedi d’avoir été reconnu comme président statutaire du Rassemblement héritage et modernité (RHM), a essuyé hier la contre-attaque de ses anciens amis politiques. Dénonçant des contre-vérités assenées par le membre du gouvernement, le RPM a apporté son éclairage. Non sans relever que « toute cette agitation » tient du fait que Michel Menga M’Essone serait en mission commandée par le pouvoir gabonais pour déstabiliser l’opposition en général et le RPM en particulier.
Avant de rentrer dans le vif du sujet lié aux propos du ministre de la Culture membre du gouvernement, le 3ème vice-président du RPM, Egard Owono Ndong, a tout d’abord dressé l’historique du parti né du changement de dénomination du Front pour l’unité nationale et le développement utilitaire (FUNDU) du président Noel Borobo Epembia. C’est ce parti qui est devenu RHM en 2017 à l’issue d’un congrès extraordinaire de changement de dénomination, puis en 2019 le RPM. Un changement de FUNDU à RHM validé en 32 jours par le même ministère de l’Intérieur.
Un trublion nommé Menga M’Essone
Michel Menga M’Essone qui se vante d’être président du RHM qui a changé de dénomination depuis le congrès des 5,6,7 avril 2019, serait en réalité un véritable imposteur au regard même des anciens statuts du RHM. C’est d’ailleurs pour faire cesser ce « trouble » que la justice gabonaise avait été saisie le 16 mars dernier par le RPM. Surfant sur l’ordonnance rendue le 16 avril et interjetée en appel 3 jours plus tard par le RPM, Michel Menga M’Essone a jubilé sur cette manche remportée qui ne concernait pourtant pas la bataille qu’il livre contre ses amis depuis son entrée au gouvernement le 4 mai 2018 et sa suspension du parti intervenu à cet effet le 30 mai 2018.
Au cours de la conférence de presse tenue hier au siège du RPM qui attend toujours son récépissé définitif de changement de dénomination, son 3e vice-président Edgar Owono Mba a répondu point part point aux contre-vérités distillées par l’allié du parti au pouvoir qu’il avait pourtant quitté comme ses frères d’armes aujourd’hui dans l’opposition. Le membre du gouvernement avait selon le celui du RPM, affirmé que la loi interdisait à un parti ayant des élus de changer de dénomination. Une affirmation qui selon Edgar Owono Mba marque la grande ignorance de son auteur.
« C’est vraiment ahurissant de voir un soi-disant président d’un parti politique qui de plus est membre du gouvernement, étaler ainsi sur la place publique sa méconnaissance des textes et surtout la loi sur les partis politiques », a déploré Edgar Owono Mba. Il a rappelé l’article 23 relatif à la loi sur les partis politiques qui traite de cette latitude accordée aux partis déjà existant à condition de notifier ces changements pour information aux services du ministère de l’Intérieur dans un délai de 15 jours.
En mission commandée par le régime de Libreville
Avant de sonner la charge contre le ministère de l’Intérieur. « Il est vrai que l’imbroglio dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui a été délibérément créé par le ministère de l’Intérieur qui a obstinément refusé de délivrer au RPM le récépissé prévu par loi ». Ce alors que les actes du congrès de changement de dénomination avaient été communiqué audit ministère dans les délais prescrits par la loi soit le 15 avril 2019. « Il fallu attendre un an et 8 mois après la notification des changements pour qu’il nous délivre un récépissé de dépôt non prévu par la loi », s’est offusqué le membre du RPM.
Pour le parti d’Alexandre Barro Chambrier, il existerait bien une connivence entre Michel Menga Messone et son collègue de l’Intérieur « sur ce séquençage ne fait planer aucun doute », a révélé Edgar Owono Mba. Autre affirmation démentie, Michel Menga M’Essonne s’était vanté samedi d’avoir 6 députés et 72 élus communaux et départementaux qui l’aurait rejoint dans sa conquête de contrôle du parti. Edgar Owono Mba a rappelé que ces élus nationaux ont été élus sur la base d’un discours d’opposition au pouvoir, ce qu’il ne saurait incarné après s’être allié au régime Bongo.
Et le 3e vice-président du RPM de conclure : Il est évident que toute cette agitation cache mal le fait que Michel Menga soit en service commandé pour le parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) pour déstabiliser comme d’autres avant lui, le camp de l’opposition en général et une force politique résolument encrée dans l’opposition patriotique en particulier". Et de rappeler : « nous sommes parti du PDG pour marquer notre rupture avec le système et sa gestion calamiteuse. Chemin faisant, nous nous sommes aperçu que certains parmi nous, l’avaient fait non pas par conviction mais pour marchander leurs droits ».
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