Ali Bongo chante l’égalité des chances après une fracture sociale semée durant 7 ans au Gabon
Le lancement solennel du programme pour l’égalité des chances a été effectué le 23 février à Libreville par Ali Bongo Ondimba. Il a affirmé curieusement, après avoir entretenu sept ans d’inégalités criardes, l’inégale répartition des richesses du pays, le creusement d’une fracture sociale, l’aggravation du taux de pauvreté, sa soudaine volonté de ne laisser aucun compatriote sur « le bord de la route », c’est-à-dire dans la souffrance. L’œil du citoyen s’interroge sur cette énième promesse aux allures de propagande, marque d’une duperie abusive.
Laquelle des souffrances évoque le président Ali Bongo qui règne en paterfamilias kleptocrate au Gabon ? La souffrance du peuple due aux détournements des deniers publics. Celle de la dilapidation des recettes de l’état pour des projets inachevés. La misère des populations affaiblies par la non exécution de toutes les lois des finances depuis 2009 ? Celle du système de prédation exécutée par une holding familiale créée par Omar Bongo et entretenue par Ali Bongo en étroite complicité avec l’ensemble des ténors du système PDG.
Au mépris des lois républicaines. La souffrance d’actes illégaux d’enrichissement des "hommes du président". Au détriment, du développement du pays et au bénéfice de l’ensemble de la population gabonaise. A titre de rappel, selon notre Constitution, le Gabon est institué dans le marbre, comme une République indivisible. Séculaire, démocratique et sociale. Elle est fondée, sur le principe de la séparation de l’Etat et de la religion. Et reconnaît toutes les croyances dès lors qu’elles respectent l’ordre public. La République Gabonaise assure donc l’égalité des chances de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion.
Donc, L’œil du citoyen s’étonne naturellement sur le bien fondé d’un lancement tonitruant, dans un timing opportuniste, d’un fameux programme sur l’égalité des chances. Ce, avec des actions de propagandes corollaires. Portées qui plus est, par la plus haute institution de l’Etat. Les ministères de tutelle ont recouvert étonnamment les moyens de former les jeunes désœuvrés des mapanes.
Or, le respect des missions régaliennes s’accommode avec la mise en exécution des projets annoncés et budgétisés durant toute la période de gouvernance. Dans un réalisme républicain, donner un sens aux prescriptions fondamentales de ce qui constituent le font-baptismaux, et le socle de notre pays. Le respect de l’état de droit.
Est-ce à dire que les inégalités perceptibles, la non répartition des richesses du pays, la fracture sociale sont l’apanage du pourvoir présidentiel d’Ali Bongo ? Et la nouvelle caste des sbires sont tous comptables de ces maux. Etant au pouvoir sans alternance politique depuis 1967 ? Ali Bongo devient un apôtre, un grand défenseur des égalités des chances. Après l’enrichissement continue des membres de sa famille "consanguine" et politique. Combien de décennie le pouvoir Bongo-PDG attend-t-il seriné ce mantra rassérénant avalisé le 23 février par un présumé faussaire ?
Jeunesse sacrifiée à l’autel des promesses de campagnes
Injurieusement, ce vaste programme est qualifié de novateur pour le développement du pays pour Ali Bongo. Portant selon lui, les marques du changement des mentalités. A l’approche de la campagne présidentielle, que le camp du pouvoir souhaite retardé. Rêvant de bénéficier des coups de pouce, de la droite française. Cette idée de génie accorde une place de choix à la jeunesse et à la femme gabonaise. L’œil du citoyen éberlué a sursauté à la lecture du contenu de ce programme. Et surtout, des déclarations du chef de l’exécutif, visant une fois de plus à berner le peuple. Et à tronquer la réalité d’une gestion chaotique dont il est l’auteur.
La jeunesse est devenue une richesse pour Ali Bongo et son gouvernement. Permettez-nous de nous questionner : pourquoi de telles belles intentions à l’attention de cette jeunesse humiliée, sont ainsi annoncées à l’approche des présidentielles ? Ou lors, de l’approche des échéances électorales depuis 1967. Donc durant les mandats de gouvernance, de gestion des deniers publics du contribuable gabonais, ces projets ne peuvent-t-ils pas être exécutés ? Conformément aux dispositions de la réalisation des missions régaliennes. Dans un état-PDG qui ne cesse de se moquer du bien-être du peuple.
Pour Ali Bongo Ondimba : « la jeunesse est notre plus grande richesse ». Soudainement ! Lorsque la plus grande université gabonaise (UOB) est en proie à des grèves à répétition depuis les années 70. Lorsque les taux de chômage explosent au sein de cette même jeunesse. Sans que des solutions, des programmes politiques d’emplois ne puissent résoudre ce lancinant problème. La jeunesse est une richesse lorsqu’elle est la cible privilégiée des crimes rituels. Lorsqu’elle est chosifiée pour des projets festifs et récréatifs. Lorsque sa formation est reléguée en seconde zone. Lorsqu’elle doit se faire matraquer par la police répressive pour la revendication de ses modestes droits.
C’est à croire qu’Ali Bongo et le pouvoir PDG pensent vraiment que la population gabonaise n’a plus de mémoire. Ni d’esprit critique. Ou n’est plus doté d’un minimum de jugeote. Ou encore que le peuple n’est plus capable d’une aptitude à analyser les choses et les faits demeurant têtus. Car, la même sauce d’annonce est servie chaque année et dans les mêmes contextes. Comment comprendre que ce logiciel machiavélique programmé par le président ayant mis en mal la fierté d’être gabonais, l’image envieuse que nous avions jadis, pourra une fois de plus passer entre les mailles de la veille patriotique ?
Le président gabonais, sept ans après une gestion douteuse de la chose publique, souligne une impérieuse nécessité pour lui et le gouvernement gabonais de mettre un accent particulier sur les politiques qui concernent l’éducation, la formation et l’emploi. Ainsi, l’objectif du programme pour l’égalité des chances est de placer la jeunesse au centre de l’ambitieux projet de "l’émergence du Gabon". De qui se moque-t-on ? De cette jeunesse qui n’arrive pas à se former dans les règles de l’art. De cette jeunesse qui est laissée pour compte dans les prises de décision au sommet de l’Etat.
Ou de cette jeunesse qui n’arrive plus à rêver d’un avenir par le canal de son éducation. De cette jeunesse qui s’est vue contrainte de faire le choix des drogues, de la vente illicite du cannabis. Des braquages et des vols à tout va dans les capitales urbaines gabonaises. Comme voie d’existence. Ou encore de cette jeunesse qui n’arrive pas à se former et de trouver un emploi décent. Sans le fameux "long bras" ou le médiocre système de "piston" à la gabonaise ? De cette jeunesse qui est manipulée et utilisée, seulement pour des joutes électorales ? Il s’agit de quelle égalité des chances dont parle Ali Bongo ? Les deux cibles sont pointées : la jeunesse et la femme.
La femme réduite au folklore politique du PDG
Pour rappel, L’œil du citoyen martèle que le sceaux de la République gabonaise est une « Maternité Allaitant ». C’est-à-dire une mère qui allaite son enfant. La mère représente la République. Et donc, l’Etat Gabonais qui se doit logiquement et normalement nourrir ses enfants (le peuple), les protéger, les soigner, les éduquer. Et veiller en permanence sur leur bonheur. L’enfant représente chacun d’entre nous, membre d’une famille, la nation gabonaise à qui nous devons respect, obéissance et amour. Et donc la prise en compte des aspirations du peuple doit être l’aiguillon de l’action gouvernementale et présidentielle.
S’agissant de la femme gabonaise, qui représente plus de la moitié de la population, Ali Bongo a souligné que « la femme gabonaise mérite plus d’opportunités pour son émancipation dans la société ». Cette même femme qui est réduite à une mendicité dans la pratique de l’animation folklorique depuis les années 1960. Sa dignité est constamment bafouée par les hommes du pouvoir qui ont dû mal à gérer leur libidos. Et transforme la femme gabonaise a un objet sexuel et d’assouvissement des délires libidineux. Plusieurs exemples font légion au Gabon.
Cette même femme gabonaise qui accouche au Centre hospitalier de Libreville dans des conditions exécrables. C’est cette femme qui est sujet et objet de pressions sexuelles pour acquérir un poste de responsabilité. Ou un simple emploi au sein de l’administration publique gabonaise. C’est cette femme dans les milieux ruraux qui est oubliée par la République. C’est cette même femme qui subit les exactions du veuvage, du mariage polygamique sans qu’aucune loi ne puisse statuer sur ces sempiternels problèmes que rencontrent la femme gabonaise au Gabon.
Dans son esprit, d’autosatisfaction maladive, Ali Bongo Ondimba a salué l’action de sa femme, Sylvia Bongo Ondimba, qu’il a qualifié en disant : « son engagement pour la femme gabonaise est pour moi un exemple inspirant ». Avec quels résultats pour l’égalité des chances ? Se questionne L’œil du citoyen. Sachant que la fille du président est maire et patronne de "miss Gabon". Et que son fils émarge à la présidence de la République gabonaise et gère la logistique des palais présidentiels. Et que la "première dame" dispose d’un cabinet et d’un budget colossal avec résidence à Londres. Et avion privé flambant neuf affrété uniquement pour ses voyages shopping d’affaires.
Outre quelques actions salutaires, mais qui demeurent dans une moindre mesure une propagande d’une fondation qui bénéficie chaque année d’une ligne budgétaire allouée par l’état gabonais. Ali Bongo peut-il dire aux gabonais combien le Trésor public a-t-il dépensé pour cette fondation et pour quels fins ? Peu-t-il diligenter un audit financier et une évaluation des programmes soient disant exemplaires exécutés par Sylvia Bongo Ondimba ? Certainement pas.
Sachant que L’œil du citoyen est au parfum que la ’’première dame" passe son claire de temps à Londres. Naturellement comme une mère qui bénéficie de l’égalité des chances à s’occuper de l’éducation de ses enfants. Qui rappelons-le à toutes fins utiles, y font des études au sein des prestigieuses écoles et universités londoniennes. Au mépris de l’égalité des chances envers la jeunesse gabonaise. Ce programme sur l’égalité des chances est symptomatique d’une autoflagellation d’Ali Bongo. Sur le bilan qu’il fait lui-même, au sujet de son mandat présidentiel à la tête du Gabon.
Aveu d’échec d’un mandat chaotique où la vente d’illusions a régné en maître.
Ali Bongo Ondimba a relevé dans son discours prononcé à l’occasion d’un lancement de ce programme, qu’il a voulu médiatique pour des besoins de communication et marketing politique, pour lui, « il n’est pas tolérable que dans notre pays l’accès aux emplois, aux logements, aux soins de santé, aux richesses et aux opportunités d’affaires repose le plus souvent sur les privilèges d’ordre familiaux ou politiques. Cela signifie que certains individus non-qualifiés sont placés à des postes importants, alors que d’autres plus qualifiés, sont exclus ». Il s’agit bien pour le président gabonais d’un aveu patent d’échec. Il a échoué affirme-t-il sur les secteurs clés du développement d’un pays. Que sont : l’éducation, la formation, la santé, le logement et l’emploi.
Parlant de cette inégalité dont il est le premier comptable étant au pouvoir depuis 2009, il a affirmé sans scrupule que « cette injustice est immorale pour les exclus et pénalise notre économie ». Et donc il avoue publiquement l’échec cuisant dans sa gestion de la chose publique. Tandis qu’il a hérité et lui-même s’est mué à un héraut de l’immoralité. En bénéficiant et en cautionnant la pieuvre de pillage Delta Synergie. Avec un système de prédation et de captation de tous les pans de l’économie gabonaise par la holding familiale des Bongo Ondimba. Dont il se fait le décideur avec sa soeur Pascaline Mferri. Où sont les valeurs d’égalité et de moralité ?
Ali Bongo a la palme d’or que dis-je l’Oscar, de l’éminent vendeur de rêves utopiques made in Gabon. Et surtout d’illusions dévastatrices de l’idéal d’un pays qui se veut démocratique. Comme jadis avec son creux slogan : "Agir ensemble pour un Gabon émergent ". Qui s’est transformé à, j’agis tout seul. En m’enrichissant avec Maixent Accrombessi. Et toutes les personnes qui m’ont fait allégeance. Au détriment des valeurs républicaines tout en jetant aux oubliettes toutes ses promesses contenues dans son programme politique de façade.
Il promet une fois de plus, sans jeter un regard quiet sur la bagatelle des projets et promesses non réalisés en sept ans : « Ce Programme d’Égalité des Chances apportera les grands changements dont nous avons besoin ». Sans en préciser lesquels. Les changements sur le respect de la Constitution gabonaise. Et donc qu’il se rende lui-même à la justice, pour faux usage de faux, détournement massif des deniers publics et recel des biens mal acquis.
Comme à leur habitude, le système PDG dont Ali Bongo s’est fait royalement établi "distingué camarade" ont le vent en poupe. Depuis un demi-siècle dans les prouesses de la vente ornée l’illusion dogmatique aux citoyens. Manipulés et achetés à coups de miettes pécuniaires. Car, rendus vulnérables étant en quête d’un minimum vital qu’il mérite sans se faire brader. Cet argent qui est le fruit des recettes de l’état, l’émanation de l’exploitation des richesses du sous-sol gabonais ne doivent être pas quémandés. Il est temps de prendre de la hauteur. En disant trop, c’est trop. Je refuse de vendre l’idéal républicain de mon pays. A cause d’une modique somme.
En somme, pour L’œil du citoyen, malgré toutes ces annonces qui pleuvent maintenant. Et qui seront davantage intensifiées par le palais du Bord de mer, les résultats probants manquent toujours à l’appel. Et pourtant les lois des finances budgétisent des projets avec l’argent du contribuable, sans qu’Ali Bongo et son gouvernement les réalisent concrètement. Il est donc plus qu’urgent que le Gabon s’éveille. En faisant auréoler des nouveaux dirigeants. L’espoir est de mise. D’où, il faut se faire déjà enrôler afin d’avoir toutes les cartes en main. Dans la direction que le peuple souhaite tracer pour l’avenir de la destinée de notre mère patrie.
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