Transgabonais : ARTF et SETRAG en campagne de sensibilisation pour réduire les accidents

Pour enrayer les drames récurrents le long du corridor ferroviaire, l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires (ARTF) et la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG) ont initié depuis le 11 août une campagne nationale de sensibilisation. Objectif : informer les populations riveraines des règles de sécurité et des dangers liés à la proximité de la voie ferrée.

Première étape : Owendo-Ntoum
La première phase de cette opération s’est déroulée entre Owendo et Ntoum, où les habitants ont été sensibilisés sur les bonnes pratiques. La campagne se poursuivra dans le Moyen-Ogooué, jusqu’à Franceville, et devrait s’étendre jusqu’en décembre. À son terme, un rapport général servira de base aux décisions de l’État, pouvant aller jusqu’au déplacement d’habitations trop proches de la voie ferrée.
Une vue de l’opération sur le terrain
Le Directeur des Affaires juridiques et réglementaires de l’ARTF, Bengang Yannick Roger, a rappelé les règles : la zone de sécurité est fixée à 15 mètres du rail extérieur, avec une marge de 5 mètres supplémentaires. Ce n’est qu’au-delà de 20 mètres, et avec autorisation de la SETRAG, que des constructions sont permises. Le domaine ferroviaire s’étend même jusqu’à 40 mètres de part et d’autre de la voie.
Les consignes données aux riverains
Pour Ollomo Givens Stevy, chargé des relations communautaires à la SETRAG, la prévention reste essentielle. Les habitants doivent : rester à 1,50 mètre minimum de la voie, éviter de jeter des déchets sur les rails, s’abstenir d’installer commerces ou champs dans la zone de sécurité, et obtenir une autorisation pour toute construction à partir de 20 mètres.
Règles de sécurité aux abords du Transgabonais
Règles de sécurité | Cadre légal / Observations |
---|---|
Respecter une distance minimale de 1,50 mètre de la voie | Évite l’effet de souffle provoqué par les trains |
Ne pas jeter d’ordures dans le domaine ferroviaire | Préserve la sécurité et l’intégrité du rail |
Ne pas installer bars, commerces ou champs agricoles dans la zone de sécurité | Réduit les risques d’accidents et d’incendies |
Respecter une distance minimale de 20 mètres pour toute construction, avec autorisation préalable | Le décret n°032/PR de 1978 fixe la zone de sécurité à 15 m + 5 m supplémentaires |
Obtenir une autorisation préalable de la SETRAG pour toute occupation du domaine ferroviaire | Le domaine ferroviaire s’étend jusqu’à 40 mètres de part et d’autre de la voie |
À Ntoum, la population s’est montrée réceptive. « Ce projet est indispensable car ce sont nos proches qui sont les premières victimes des accidents. Nous allons respecter les consignes, mais souhaitons être informés à chaque étape », a déclaré Mme Moupaka Félicité, riveraine.
L’État interpellé
Pour l’ARTF, la réussite de cette initiative exige l’implication des pouvoirs publics. « Il est temps que l’État reprenne la main sur ce domaine. Les riverains sont réceptifs, et un rapport permettra aux plus hautes autorités de décider des suites à donner », a précisé M. Bengang Yannick Roger.
Photo de famille
Les deux institutions rappellent que cette démarche est d’abord axée sur la sensibilisation et non sur la répression. « Notre mission est de sauver des vies et de préserver la sécurité autour du chemin de fer », a conclu M. Ollomo, appelant les riverains à appliquer strictement les règles pour leur sécurité et celle de leurs proches.
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