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Crimes rituels

Les populations de Fougamou s’insurgent contre les crimes rituels

Les populations de Fougamou s’insurgent contre les crimes rituels
Une des banderoles des manifestants © 2016 D.R./Info241

Des habitants de Fougamou (Ngounié) exaspérés par la recrudescence de crimes rituels dans la localité, ont érigé hier des barricades ainsi qu’une marche pour exiger des autorités gabonaises qu’elles mettent fin à ce phénomène inhumain. Depuis 2013, des crimes à des fins fétichistes sont commis aussi bien dans la commune que dans les villages environnants.

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Fougamou était en colère hier. Et pour cause, le phénomène des crimes avec prélèvement d’organes humains y sévit de plus belle. Des jeunes et des moins jeunes ont tenu à marquer leur colère devant ces crimes dont aucune condamnation judiciaire n’a jamais été prononcée dans le pays à démographie faible.

Une barricade de fortune érigée par les populations

La population de la localité était en émoi car le dernier fait en date remonte à la semaine dernière lors de la célébration en différé de l’anniversaire du parti au pouvoir. Un jeune élève de 19 ans a été enlevé puis assassiné par des jeunes gens, qui l’ont ensuite délesté de ses organes génitaux, avant de se débarrasser du corps mutilé.

Le lycéen disparu

Le cadavre n’a toujours pas été retrouvé, malgré l’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de la localité. Trois suspects ont déjà été arrêtés mais ils n’ont pas encore cité le commanditaire du crime. C’est pour s’insurger contre ces assassinats à répétition que la population est montée au créneau vendredi.

Le témoignage d’un riverain

Elle a érigé des barricades sur la Nationale 1, paralysant ainsi la circulation sur l’unique voie menant vers le sud du pays. Sur des pancartes, on pouvait lire des slogans « Tuez-nous aussi » ou encore « On veut le corps ». Les habitants de Fougamou pensent que ce sont les cadres du coin qui commanditent ces crimes à répétition.

En attendant la manifestation de la vérité, un climat de psychose et suspicion règne dans la localité. Les cadres locaux du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, sont tous soupçonnés de parrainer ces pratiques obscurantistes. Les noms les plus cités sont ceux de Lucie Milebou, Michel Mboutsou, Guy-Bertrand Mapangou et Yolande Nyonda à cause des postes importants qu’ils occupent dans l’administration du pays.

Avec Jonas Moulenda

@info241.com
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