Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre d’Ali Bongo publiera un livre le 05 mars prochain intitulé « Quel renouveau pour le Gabon ? » aux éditions Pierre Guillaume De Roux, édité à Paris en 2015.
Dans cet essai politique, l’ancien baron du régime PDG et allier vomi du pouvoir d’Ali Bongo réaffirme sa rupture politique. En indiquant qu’« il est urgent de proposer un horizon serein afin d’inscrire le Gabon dans une dynamique de croissance saine et forte pour que ce pays devienne une zone de prospérité capable d’entraîner à sa suite l’ensemble de l’Afrique centrale. Reste à définir les modalités d’une telle stratégie. »
Mauvaise gouvernance de l’exploitation des richesses gabonaises : diagnostic de l’état d’un recul économique du Gabon
Selon l’ancien Premier ministre "avec un sous-sol particulièrement riche, une faune et une flore variées, une importante couverture forestière, le Gabon est un pays favorisé par la nature. Pourtant son économie est en berne, son climat social orageux.
"D’aucuns incriminent les cicatrices laissées par la manière dont Omar Bongo Ondimba a exercé le pouvoir pendant les quelque quarante années qu’il a passées à la tête de l’État." martèle-t-il tout en osant un auto-bilan, une auto-critique d’un régime qu’il a pourtant cautionné lors de sa partition dans cette famille politique pilleuse.
Mais force est de constater, poursuit l’économiste gabonais "que six ans après sa brutale disparition, la situation, loin de s’améliorer, s’est au contraire dégradée. Et ce en dépit de l’ambitieux projet de société porté par le président de la République élu en 2009 et dont le mandat expirera en 2016. Où donc gisent les raisons profondes de cette morosité ?"
Raymond Ndong Sima, qui a été Premier ministre de février 2012 à janvier 2014, tâche de répondre à cette question dans cet ouvrage clair et synthétique.
Chapitre après chapitre, il met à jour les dysfonctionnements qui, en grippant les rouages institutionnels et économiques de son pays après l’indépendance, ont affecté son développement. Son propos ne se borne pas au diagnostic : observant avec lucidité le contexte intérieur aussi bien que mondial, il énumère des remèdes susceptibles d’endiguer le mal.
L’ordonnance est sévère mais en suivre les prescriptions semble bien être d’une nécessité vitale.Après le virage manqué de 2009, ce sera là tout l’enjeu des prochaines élections présidentielles.
Pour que celles-ci soient enfin le point origine de l’émergence gabonaise, selon Ndong Sima, "il faudra remettre au cœur des choix politiques ces réformes que des appétits excessifs de pouvoir ou de profits ont, depuis trop longtemps, réduites à l’état de vœux pieux. "
Poursuivant ses propos, l’ancien Premier ministre sous le magister d’Ali Bongo fait remarquer à juste titre que "le monde politique national est en ébullition depuis un certain temps. En cause, la gouvernance du pays. Adulée par les uns, contestée par les autres, elle est au cœur de l’ébullition."
L’homme d’affaires, fin connaisseur des finances, du budget et de l’économie gabonaise, pour avoir exercé de nombreuses fonctions dans ce secteur, conclue ceci : "comme dans tous les débats contradictoires, l’opposition à un régime au pouvoir suscite des passions. Dans un tel contexte et plus que dans les périodes tranquilles, il faut aider en proposant une alternative cohérente et sérieuse dans la gouvernance du pays. "
@info241.com