Concertation : Ali Bongo voulait fixer à 100 millions, la caution de la présidentielle au Gabon
C’est une nouvelle confidence faite ce jeudi après-midi lors d’une déclaration par le député Séraphin Akure-Davain, par ailleurs vice-président de la Concertation politique convoquée par Ali Bongo en février dernier. Le pouvoir de Libreville voulait porter le montant de la caution pour se porter candidat à l’élection présidentielle à 100 millions au lieu des habituels 20 millions.
« Nous nous sommes battus pour que la caution à l’élection présidentielle ne soit pas de 100 millions comme certains l’on demandé. Oui, ils l’ont proposé à 100 millions. On a ramené ça à 10 millions », a confié ce jeudi le nouveau président de Les Démocrates Libres (LDL) à propos des négociations secrètes de la Concertation politique entre la majorité conduite par le Premier ministre et une partie de l’opposition gabonaise.
Le régime de Libreville voulait ainsi certainement mettre la barre trop haute pour filtrer les candidats devant s’opposer à Ali Bongo. Ce qui aurait fait de la course à la présidentielle au Gabon, une affaire de riches et grosses fortunes. Les candidats modestes n’auraient ainsi plus eu droit de rêver du fauteuil présidentiel. Une « petite victoire » à mettre à l’actif de Séraphin Akure-Davain et à ses pairs de l’opposition ayant pris part à ces travaux, s’est-il félicité.
Ce n’est pas l’unique proposition sordide sortie de la majorité au pouvoir au Gabon. Selon toujours des fuites confirmées toujours par Séraphin Akure-Davain, le Premier ministre et ses hommes voulaient que le président de la République soit désormais élu par le parlement. Une mesure qui aurait privé les gabonais de leur droit de vote dans un pays où le parti au pouvoir controle déjà à plus de 90% les deux chambres du parlement.
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