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Légalité

Ali Bongo disqualifié du pouvoir présidentiel selon la Constitution (Moukagni Iwangou)

Ali Bongo disqualifié du pouvoir présidentiel selon la Constitution (Moukagni Iwangou)
Ali Bongo disqualifié du pouvoir présidentiel selon la Constitution (Moukagni Iwangou) © 2015 D.R./Info241

Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président d’une aile de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), mandataire du Front uni de l’opposition a dressé lors d’un point de presse tenu à Libreville ce samedi, une démonstration juridique qui pointe les diverses infractions et abus de la loi commis par Ali Bongo et plusieurs responsables politiques et institutionnels Gabonais, le disqualifiant aux yeux de la Constitution d’assurer les rennes Républicaines.

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Lors de son adresse à la presse, le haut magistrat, ancien directeur de l’école nationale de magistrature du Gabon, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou qui brille davantage par son exercice pédagogique et sa fine maîtrise de la Constitution Gabonaise, nous livre par des faits probants, les raisons de la "disqualification" d’Ali Bongo.

Monsieur Iwangou-Moukagni explicite sur la place publique, le manque de légitimité et de légalité d’Ali Bongo. Et surtout, le juriste démontre comment le pouvoir du Bord de mer avec la complicité des plus hautes autorités administratives et politiques du pouvoir judiciaire, parlementaire et gouvernemental, ont voulu malicieusement contourner toutes les dispositions pénales inscrites dans la Constitution afin d’assurer une impunité légendaire à leur chef "royal, le très distingué camarade".

Soulignons que l’opposant Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ancien bras droit de Pierre Mambounou (opposant historique au régime d’Omar Bongo), s’attelle depuis plusieurs mois, à une mission d’éclairage et d’éveil des citoyens Gabonais à travers ses différentes sorties. Ces dernières s’articulent autour de l’ensemble des procédures judiciaires intentées contre Ali Bongo Ondimba, depuis novembre dernier pour faux et usage de faux, puis, de haute trahison.

Nous vous livrons l’intégralité de sa démonstration aux allures de leçon inaugurale qui jette l’opprobre sur le rêve inavoué et foncièrement nourri d’Ali Bongo de régner sans fin, comme son père Omar Bongo, mort au pouvoir après 42 ans à la tête de la Présidence de la République gabonaise, sans aucune alternance politique démocratique. Ceci, en utilisant habilement son génie unique, publié aux éditions encyclopédiques familiales du clan Bongo-régime PDG. En se targuant fièrement et honteusement d’une gestion politique par la prise en otage et l’embrigadement de toutes les institutions de la nation.

« En son article 2 alinéa 2, la loi fondamentale dispose, je cite : « La République gabonaise assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion ».
 
En son article 3, la loi organique n°49/2010 déterminant la composition et le fonctionnement de la Haute cour de justice ainsi que la procédure applicable devant elle dispose, je cite : « les juges magistrats sont nommés pour trois ans par le conseil supérieur de la magistrature parmi les magistrats hors hiérarchie de l’ordre judiciaire exerçant au siège. Il est pourvu à leur remplacement dans les mêmes formes ».
 
En son article 9 in fine, la loi organique n°2/93, modifiée par la loi organique n°8/94 fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature dispose, je cite : « les décisions du conseil supérieur de la magistrature relatives aux intégrations, nominations (…) sont matérialisées par décret du Président de la République ».
 
L’article 4 de la même loi fait obligation à chacune des chambres du Parlement d’élire distinctement en leur sein, 3 députés et 3 sénateurs, pour le même objet et pour la même durée.
 
En son article 78 alinéa 4, la constitution dispose, je cite : « Pendant l’intersession, le décret de convocation du Parlement (pour mettre en accusation le chef de l’état) sera exceptionnellement pris par le Premier Ministre. »
 
Pour se garantir une impunité, Ali Bongo Ondimba n’a jamais pris de décret nommant des magistrats devant siéger au sein de la Haute cour de justice.
 
Pour garantir les convenances du Président de la République, les chambres du Parlement qui représentent la Nation, ont délibérément choisi de ne pas nommer de parlementaires devant siéger au sein de la Haute cour de justice.
 
Pour garantir les convenances du Président de la République, le Premier Ministre a délibérément choisi de ne pas convoquer le Parlement pour voter la mise en accusation du Président de la République.
 
Par cette posture, Ali Bongo Ondimba s’est mis hors la loi.
Par cette posture, le Parlement s’est mis hors la loi.
Par cette posture, le Premier Ministre s’est mis hors la loi.
Par cette posture, le régime en place a institué un Etat hors la loi au GABON, dans lequel il peut piller à volonté, sans la moindre crainte.
Par cette posture, le régime en place a interrompu le fonctionnement régulier des Pouvoirs publics constitutionnels.
 
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs. » A partir de ce jour, je lance un appel citoyen, afin que le chef de l’état prenne de lui-même, l’initiative de présenter sa démission à la Nation.
 
Faute de quoi, dès la semaine prochaine, je prends la responsabilité de consulter le FRONT, l’UFA, l’ACR, la DYNAMQUE UNITAIRE, la DYNAMIQUE UNITAIRE RESPONSABLE, et l’ensemble des acteurs de la société civile, en vue d’appeler à un rassemblement le plus large, sur toute l’étendue du territoire, afin que le Peuple descende dans la rue pour exiger la fin de l’état hors la loi au Gabon.
 
Je sollicite l’imprimatur du Bureau Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais, ce matin, dans le cadre de la réunion hebdomadaire.
Je m’appelle MOUKAGNI-IWANGOU.
Je suis né à Mouila.
J’habite la commune d’AKANDA.
Je suis prêt à répondre de l’ensemble de mes actes »

Moukagni-Iwangou farouche opposant du pouvoir d’Ali Bongo qu’il qualifie de "faussaire et d’usurpateur des valeurs républicaines", fait remarquer que "l’Etat de droit renvoie à la qualité de la gouvernance. Il rend compte du niveau des institutions et témoigne de la hauteur des gouvernants."

L’acte de bravoure de l’opposant Gabonais est plus que salutaire. Car, il s’agit de conscientiser l’ensemble des citoyens Gabonais à être dignes de la République. Reste à savoir si le Peuple Gabonais dans son ensemble répondra activement à cette revendication citoyenne légale. Ceci, en battant en brèche les mentalités d’apathie, d’indifférence et de résignation pathologique qui gangrène la société gabonaise en freinant un idéal démocratique national, garant d’un développement du pays.

Rappelons que le président gabonais, présumé faussaire, est depuis la parution du livre de Pierre Péan, "Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon", la cible de plusieurs attaques et plaintes de l’opposition suite à la découverte d’un présomptif faux acte de naissance dans son dossier de candidature à la Présidence du Gabon en août 2009.

@info241.com
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