Orientation en 6e : Colère des parents et casse-tête des recours à l’orée de la rentrée au Gabon

Depuis l’annonce officielle des affectations en classe de 6e du secondaire, le 21 août, de nombreux parents d’élèves ne décolèrent pas. À Libreville comme à l’intérieur du pays, les critiques fusent contre le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup), accusé de ne pas avoir respecté les choix exprimés lors de la phase des vœux. Pour d’autres, ce sont les réorientations imposées qui posent problème, accentuant la frustration.

À Libreville, les mairies connaissent une affluence inhabituelle. Les parents se pressent pour légaliser des actes de naissance et obtenir des certificats de résidence, documents exigés par le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup) pour introduire un recours. Cette procédure, censée corriger les erreurs d’affectation, est perçue par beaucoup comme une contrainte supplémentaire qui alourdit le quotidien.
L’enfer des recours
Pamela, mère de famille rencontrée dans une file d’attente interminable, raconte son désarroi : « On m’a demandé de faire le recours en écrivant au Sosup, et par rapport à ça, le Sosup verra comment orienter mon enfant en province ». Un autre parent, Brice, rencontré aux abords d’un établissement de la capitale, déplore le manque de logique des affectations : « L’enfant est à Akanda, plus précisément en Angondjé, et son nom est sorti pour Mandela, le collège Mandela. Donc maintenant, par rapport à ça, je me suis mis à cet exercice, la paperasse qui concerne la réorientation de l’enfant ».
Des parents consultant les résultats des orientations à Libreville
Ces situations traduisent une réalité vécue par de nombreux parents, contraints de multiplier les démarches dans un laps de temps très court. Certains doivent même jongler entre leur emploi et de longues heures d’attente dans les mairies. À la mairie du 1er arrondissement de Libreville, une rupture de stock de timbres a paralysé les formalités, provoquant colère et frustration parmi les familles déjà à bout de patience.
Une rentrée sous tensions
Même pour ce qui est des inscriptions, les contestations demeurent. « Je suis ici pour inscrire mon fils, mais malheureusement, à partir de midi, les heures des inscriptions sont clôturées », s’agace Esther un parent. Dans certains établissements, les inscriptions se poursuivent jusqu’à la fin de journée, tandis que d’autres ferment leurs bureaux dès midi, créant une inégalité de traitement et de nouvelles frustrations.
Au-delà des couacs administratifs, c’est surtout la proximité de la rentrée qui inquiète. Avec un délai aussi court, beaucoup redoutent que leurs enfants ne puissent intégrer leur établissement en temps voulu. L’incertitude grandit, accentuée par le manque de communication des autorités scolaires sur le calendrier et le traitement des recours.
Ces ratés mettent en lumière les faiblesses d’un système censé moderniser l’orientation mais qui, dans les faits, complique la vie des citoyens. À trois jours de la rentrée, les familles espèrent des réponses rapides et efficaces pour éviter que ce cafouillage ne se transforme en véritable crise scolaire.
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