La famille Bongo négocie en douce son évasion judiciaire du Gabon avec les autorités
L’annonce de la grève de la faim d’Ali Bongo le 14 mai dernier qui donnait à sourire, a fini par faire bouger les lignes. Selon Jeune Afrique, une rencontre secrète s’est tenue trois jours plus tard au palais présidentiel de Libreville entre plusieurs membres de la famille Bongo et les autorités de la transition. Les Bongo auraient demandé l’abandon des poursuites judiciaires contre eux en échange d’avoirs détenus dans plusieurs entreprises, notamment pétrolières.
Sylvia Bongo et son fils Noureddin Valentin pourraient bien obtenir leur libération dans les prochaines semaines, selon les négociations qui ont eu lieu le 17 mai dernier, affirme ce jeudi Jeune Afrique. L’hebdomadaire précise que cette rencontre, tenue secrète, s’est déroulée à huis clos en présence du président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Sylvia Bongo et son fils bientôt libres ?
Étaient également présents les deux détenus de la prison centrale en personne, mais aussi la grande sœur d’Ali Bongo, Pascaline Mferri Bongo. Ali Bongo, quant à lui, n’a été présent à ces négociations que par téléphone. Une évasion judiciaire qui pourrait les ouvrir la porte d’un exil doré au Maroc, sans répondre finalement de leurs actes devant la justice gabonaise et devant le peuple, à qui ils ont causé de grands torts en siphonnant plusieurs pans de l’économie nationale.
« Brice Clotaire Oligui Nguema s’est adressé à tous les membres de la famille Bongo, leur demandant de céder un certain nombre de biens en échange de leur liberté », révèle Jeune Afrique. Une perspective déjà avancée par les avocats parisiens de la famille Bongo, qui ont indiqué qu’ils étaient prêts à restituer quelques-uns de leurs biens amassés sur le dos du contribuable contre la cessation des poursuites judiciaires contre la femme d’Ali Bongo et son fils.
Rappelons que Sylvia Bongo et son fils Noureddin Valentin ont été jetés en prison au lendemain du coup d’État du 30 août pour pas moins de six lourds chefs d’accusation : haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active et trafic de stupéfiants. Affaire à suivre.
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