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Démissions en cascade au GSN : Mengara étrille ses 4 ex-ministres, traités de capricieux et d’immatures

Démissions en cascade au GSN : Mengara étrille ses 4 ex-ministres, traités de capricieux et d’immatures
Démissions en cascade au GSN : Mengara étrille ses 4 ex-ministres, traités de capricieux et d’immatures © 2025 D.R./Info241

Le gouvernement virtuel gabonais dit de Salut national (GSN) dirigé par Daniel Mengara traverse depuis 24h une zone de turbulences. Quatre de ses douze ministres ont présenté leur démission collective ce lundi 22 septembre après les révélations d’une affaire de mœurs touchant ledit leader, plongeant ce gouvernement virtuel et alternatif dans une nouvelle crise politique moins d’un mois après sa formation le 23 août dernier. Les portefeuilles concernés touchent des secteurs stratégiques : l’Économie, la Défense, l’Intérieur et la Culture.

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Dans un communiqué musclé fait depuis Atlanta (USA) ce mardi 23 septembre, le GSN a pris acte de ces départs de Jacques Okoué (Économie), lGeorges Augowet (Défense), Allhen Alhan Ambamany (Intérieur) et Jean-Baptiste Nyonda (Culture) sans pour autant annoncer de remplacements immédiats. L’équipe de Daniel Mengara promet toutefois un remaniement dans les prochains jours afin de pourvoir les postes vacants. En attendant, des intérims seront assurés pour garantir la continuité de l’action gouvernementale.

Des tensions profondes

Le ton employé par le porte-parole du GSN, Henri Omva, est particulièrement virulent. Les ministres démissionnaires sont qualifiés de « capricieux » et « immatures  », accusés d’avoir paralysé l’action gouvernementale durant près de trois semaines. «  On n’entre pas dans un gouvernement pour la décoration ou juste pour porter le titre comme un habit du dimanche », rappelle le communiqué, dénonçant des ambitions personnelles et des querelles de clans.

Les 4 ex ministres dudit gouvernement virtuel

Le GSN reproche aussi aux démissionnaires un comportement antidémocratique. Ils auraient tenté d’imposer leur opinion à la majorité des ministres, allant jusqu’à menacer de quitter l’exécutif si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Pire encore, lors d’un Conseil ministériel tenu le 20 septembre, ils se seraient distingués par des attaques jugées misogynes envers certaines collègues.

Des accusations portées contre les démissionnaires

Au-delà de ces tensions internes, le GSN voit dans ces départs une tentative de « saboter » son projet de gouvernement de résistance face au régime de Brice Clotaire Oligui Nguema. Daniel Mengara et ses proches affirment que les dissidents cherchaient à transformer l’organe en simple plateforme politique, dévoyant sa vocation de contestation et de délégitimation du pouvoir en place. Alors qu’un scandale sexuel de viol l’éclabousse.

Le gouvernement de salut national réaffirme néanmoins sa stabilité et sa détermination à poursuivre sa mission : lutter contre la mauvaise gouvernance et préparer une véritable alternance démocratique. Un appel solennel à l’unité, à la vigilance et au refus de la division a été lancé au peuple gabonais, afin de contrer toute tentative de déstabilisation de ce projet politique atypique.

@info241.com
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