Le Nigéria boude la classification de deux partis en organisations terroristes par le Canada


Le gouvernement nigérian a rejeté avec fermeté, vendredi, une décision de la Cour fédérale du Canada qualifiant le Parti démocratique populaire (PDP) et le Congrès des progressistes (APC) d’« organisations terroristes ». Abuja a dénoncé une « ingérence inacceptable » dans ses affaires intérieures et une « grave déformation » de la réalité politique du pays, estimant que ce jugement porte atteinte aux institutions démocratiques.
Cette décision découle du dossier de Douglas Egharevba, ressortissant nigérian arrivé au Canada en 2017 et demandeur d’asile. La justice canadienne, confirmant le rejet de sa requête, a estimé que les deux partis majoritaires ont, au fil des décennies, recouru à des violences politiques, des fraudes électorales et des intimidations assimilables à des actes terroristes. Selon la cour, l’appartenance seule à ces formations suffit à rendre un individu inadmissible au Canada.
Abuja a qualifié ce raisonnement de « trompeur et dommageable », rappelant que le Nigéria dispose d’un cadre constitutionnel solide et que ses partis opèrent légalement. Le ministère des Affaires étrangères exhorte Ottawa à revenir sur ce qu’il considère comme une erreur, tout en réaffirmant l’engagement du pays dans la lutte contre le terrorisme et son refus d’allégations infondées susceptibles de nuire à son image internationale.
