Santé d’Ali Bongo : le flot d’injures du PDG pour défendre son président souffrant
Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) est en colère. En colère de voir des « pseudos citoyens » et des « partis politiques déconsidérés » s’interroger sur la santé d’Ali Bongo. C’est en substance le message militant délivré hier par le secrétaire général du parti au pouvoir, lors d’un point de presse à son siège de Libreville.
Eric Dodo-Bounguendza, le secrétaire général du PDG a eu des mots plus que durs pour marquer son indignation face aux commentaires de citoyens s’interrogeant sur l’état de santé d’Ali Bongo. A l’aide de mots qui s’apparente volontiers à des injures bien choisis, le PDG a dénié le caractère de citoyens à tous les détracteurs de son président Ali Bongo, hospitalisé depuis le 24 octobre à Riyad pour cause de « fatigue légère ».
Pour avoir osé demandé des preuves de vie d’Ali Bongo que plusieurs médias étrangers dit avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral ou d’un œdème cérébral, Eric Dodo-Bounguendza dit y voir une atteinte à la « vie privée » et à « l’honneur » de son président malade. Mieux Eric Dodo-Bounguendza les qualifie de « pseudo-citoyens », de « compatriotes en mal du dépit administrateur » ou encore de « partis politiques déconsidérés ».
En ligne de mire d’Eric Dodo-Bounguendza les nombreuses moqueries d’activistes gabonais que l’on a découvert l’émergence durant la présidentielle controversée d’août 2016 mais aussi les partis de l’opposition qui ont réclamé la transparence autour de la santé d’Ali Bongo. Dans message de son recadrage télédiffusé hier, Dodo-Bounguendza reproche aux détracteurs d’Ali Bongo d’agir « sans trêve » et « par calculs politiciens ». Qui pourrait donc le leur reprocher ?
La déclaration du 5 novembre du PDG
Et de marquer sa déception : « le Parti démocratique gabonais observe et constate avec déception que sous le couvert de la démocratie, de la liberté d’expression et d’opinions, des pseudo-citoyens dit engagés, des partis politiques déconsidérés et des compatriotes en mal du dépit administrateur ne cessent de se comporter à travers des médias multiformes en véritables politiciens c’est-à-dire en compatriotes manquant réellement de franchise et de droiture et agissant sans trêve par calculs politiciens ».
Pas si sûr qu’avec des mots aussi durs et frisant l’injure le secrétaire général du PDG parvienne à calmer les détracteurs de la mauvaise santé d’Ali Bongo. Ali Bongo étant le président du Gabon, sa santé préoccupe donc naturellement les citoyens tant de la majorité que de l’opposition. Chacun se réservant malheureusement, le droit de s’en faire son avis surtout devant des informations plus alarmantes provenant de sources toutes aussi crédibles que la Présidence gabonaise.
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