Les habitants de la capitale gabonaise, Libreville, éprouvent depuis quelques jours d’énormes difficultés à vaquer à leurs occupations quotidiennes. En cause, la rareté résiduelle de transport en commun, desservi principalement par des taxis en proie eux, depuis mercredi à des opérations musclées de recouvrement de la taxe municipale liée à cette activité commerciale.
Le spectacle est visible un peu partout à Libreville, notamment aux abords des artères principales, avec des grappes d’usagers attendant vainement un taxi ou quelques moyens de transport en commun. Un certain agacement se lie sur le visage de ces hommes et des femmes, mécontents de ne pouvoir rallier à temps leurs lieux d’activités.
Cette pénurie de transport en commun n’est pas fortuite. Depuis quasiment trois jours, la mairie de Libreville traque les taxis, dans une opération de contrôle des taxes municipales, renouvelées annuellement. Nombre de taxis non à jour de leurs taxes ont été arraisonnés, d’autres ont simplement choisi de garer, en attendant de trouver moyen de régulariser leur situation.
‘’L’action de la mairie vise à amener les opérateurs économiques du secteur à régulariser leur situation vis-à-vis de nos services’’, a d’ailleurs précisé le directeur adjoint des recettes, Paul Vincent Basselot, pointant la lenteur des transporteurs à se conformer à la pratique annuelle.
‘’ La campagne de sensibilisation est lancée chaque début d’année (…), avec un délai supplémentaire jusqu’au mois de mars ; nous sommes déjà en fin juin, et certains opérateurs économiques ne se sont toujours pas acquittés de cette redevance municipale’’, a-t-il souligné.
Chaque propriétaire de taxis est appelé à payer annuellement une taxe municipale, un autocollant, un droit de timbre et une taxe de propriété, le tout en un seul montant qui varie en fonction du type de véhicule et du nombre de places, a expliqué le directeur adjoint des recettes.
Pour les voitures de 4 à 5 places, le montant s’élève 153.300 Fcfa, ajouté à cela une patente payable au service des impôts au prix de 232.000 Fcfa ; les véhicules de 18 à 19 places payent, quant à eux, 509.000 Fcfa, et un badge d’identification de 12 000 Fcfa.
« Nous avons donné le temps nécessaire aux uns et aux autres pour se mettre en règle. Mais, certains continuent de violer la loi en circulant sans autocollant, et sans avoir versé leurs redevances à la mairie. C’est pourquoi les agents de l’hôtel de ville sont déployés sur le terrain, munis d’un ordre de mission et accompagné d’un agent de force de l’ordre, pour faire respecter la loi », a souligné un agent de la mairie de Libreville.
Avec AGP
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