Refus de prières

Les paroisses françaises ne prieront plus pour la santé du « dictateur » Ali Bongo

Les paroisses françaises ne prieront plus pour la santé du « dictateur » Ali Bongo
Les paroisses françaises ne prieront plus pour la santé du « dictateur » Ali Bongo © 2018 D.R./Info241

Si au Gabon les paroisses catholiques prient à volonté et à chaque demande des soutiens d’Ali Bongo, en France cela pourrait devenir désormais improbable. Après l’incident du 24 novembre à Paris où des fans d’Ali Bongo ont tenté d’organiser une messe pour leur champion, plusieurs curés parisiens refuseraient dorénavant de célébrer des messes pour le « dictateur » Ali Bongo dont ils ignoraient tout.

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Ali Bongo n’est décidément pas dans les bonnes grâces des paroisses parisiennes. Le 24 novembre dernier alors qu’une dizaine de ses soutiens à Paris tentaient d’organiser une messe pour sa guérison dans le 12e arrondissement, celle-ci a été interrompue par les "résistants" gabonais qui auraient eu vent de cette messe en faveur du "dictateur" gabonais.

Une vue intérieure de l’église du Saint-Esprit où devait avoir lieu une messe pour Ali Bongo le 24 novembre

Selon notre confrère français de La Croix qui a interrogé le père Arnaud Duban, le curé de la paroisse où a eu lieu l’incident, "personne dans la paroisse ne s’était rendu compte, en notant le nom d’Ali Bongo dans les intentions de messe, qu’il s’agissait là du dirigeant africain". Et d’ajouter que "Le célébrant a simplement lu ce qui était indiqué sur la feuille qui lui était transmise. « Nous serons bien plus vigilants à l’avenir », précise-t-il".

Sur cette déconvenue religieuse pour les sympathisants d’Ali Bongo, on a appris que des paroisses parisiennes refuseraient bien avant l’incident du 24 novembre, de célébrer des messes de prières en faveur d’Ali Bongo. "Le père Duban s’est rendu compte qu’une autre paroisse, Saint-Eloi, avait elle aussi reçu un appel pour célébrer une messe à l’intention d’Ali Bongo. Mais le curé – africain – des lieux avait pour sa part refusé", révèle La Croix.

A la lumière de ces informations, il semble que les rares sympathisants d’Ali Bongo dans la capitale française éprouveront de plus de mal pour organiser des prières pour le président gabonais malade, accusé par ses opposants d’être à la fois un dictateur, mais aussi un assassin-bourreau de son peuple. Rappelons qu’Ali Bongo, officiellement musulman, est aussi le patron depuis 2009 de la Grande loge du Gabon, une succursale de la franc-maçonnerie.

Ali Bongo hospitalisé depuis le 24 octobre, est gravement malade. D’où les prières incessantes de ses soutiens qui craignent que la mort l’emporte malgré l’évocation des "bulletins" de santé des autorités indiquant qu’il serait hors de danger. Après 5 semaines à Riyad, Ali Bongo poursuit son exil médical hors de son pays. Il est depuis 27 novembre pensionnaire d’un hôpital militaire à Rabat au Maroc.

@info241.com
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