Mesures d’urgence

Le gouvernement gabonais désormais en ordre de bataille pour exécuter les promesses d’Ali Bongo

Le gouvernement gabonais désormais en ordre de bataille pour exécuter les promesses d’Ali Bongo
Une vue de la réunion gouvernementale d’hier à la Primature © 2018 D.R./Info241

Après avoir été rappelé à l’ordre par Ali Bongo la semaine dernière, le gouvernement gabonais veut désormais honorer la parole présidentielle. Pour y arriver, le Premier ministre a réuni hier les membres de son gouvernement pour mettre en application les mesures dites d’urgence promises par Ali Bongo le 31 décembre 2017. Un réveil impulsé qui montre bien les limites de la gouvernance d’Ali Bongo et des écarts existant entre les discours officiels et leur mise en exécution surtout quant celles-ci sont dites urgentes.

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Le gouvernement gabonais se dit désormais à pied d’œuvre pour matérialiser les promesses faites par Ali Bongo le 31 décembre dernier. C’est au cours d’une réunion tenue hier à la Primature, qui intervient après les orientations rappelées jeudi dernier par Ali Bongo à son équipe gouvernementale, qu’Emmanuel Issoze Ngondet a tenu à faire le point de leur mise en exécution avec ses ministres.

Ali Bongo avait en effet souligné le 8 mars, son indignation quant au retard accusé dans l’exécution des mesures d’urgence promises notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Ces mesures concernent essentiellement la réfection des établissements scolaires primaires en état de délabrement avancé sur le territoire national, et d’autre part la gratuité des accouchements dans les hôpitaux.

La réhabilitation des établissements primaires, 782 au total sont concernés par cette opération. Pour le chef du gouvernement, « les sites ont été visités par des missions envoyées sur le terrain, les appels d’offres sont en cours, ainsi que la sélection des prestataires », a-t-il rassuré.

Au sujet de la gratuité des frais d’accouchement, Emmanuel Issoze Ngondet a indiqué que « la mesure est très avancée dans sa mise en œuvre. Un décret d’application a été adopté le 26 janvier dernier. Tous les professionnels ou presque de la santé ont été rencontrés et sensibilisés, les kits d’accouchement sont désormais disponibles, l’identification des structures devant faire l’objet de la mesure est aussi prête ».

Selon le ministre de la Santé, au total 56 structures de santé réparties dans l’ensemble du pays ont été retenues. Il s’agit des centres hospitalo-universitaires et les PMI (Protection maternelle et infantile). Les maternités, selon le ministre Denise Mekam’ne, devraient fonctionner en réseau pour éviter l’engorgement. Les horaires des centres de santé ont été réaménagées.

Il faut ajouter que, parmi les acteurs, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), procèdera au renforcement du dispositif de prise en charge pendant les trois premiers mois de lancement de l’opération. L’organisme d’assistance sociale va aussi installer des centres d’immatriculation dans les différentes entités de soins, au bénéfice des femmes ne disposant pas de pièces d’état civil.

Sur tous ces points, le Premier ministre a exhorté les ministres Paul Biyoghé Mba de la protection sociale, Denise Mekam’ne de la Santé, Nadine Patricia Anguilé Obame et le Directeur général de la CNAMGS, Renaud Allogho Akoue, de s’assurer de la garantie qu’offrent ces partenaires et de la viabilité des entreprises, leurs capacités financières pour faire face à l’urgence présidentielle.

Le chef du gouvernement gabonais a aussi insisté sur la célérité dans le traitement des dossiers et le respect des procédures conformément au code des marchés publics.

Pour Emmanuel Issoze Ngondet, « il faut garantir la pérennité de toutes ces mesures, car le temps presse et le Chef de l’État, Ali Bongo va officiellement lancer le démarrage effectif de ce Plan d’urgence dans un avenir proche », a-t-il dit.

@info241.com
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