Grogne

Gabon Télévision : le torchon brûle toujours entre le personnel et la direction

Gabon Télévision : le torchon brûle toujours entre le personnel et la direction
Gabon Télévision : le torchon brûle toujours entre le personnel et la direction © 2015 D.R./Info241

Le mouvement de grève à la télévision nationale gabonaise initié fin novembre, semble avoir été remis au goût du jour depuis la nomination du nouvel administrateur général de la chaîne publique. Le 5 janvier dernier, alors que la passation s’effectuait entre le sortant David Ella Mintsa et l’entrant Léon Imunga Ivanga, le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) a de nouveau été intransigeant sur ses revendications.

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Le personnel des médias publics réunis au sein du Synapap, avait initié un mouvement d’humeur le 27 novembre dernier pour réclamer le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) ainsi que d’autres points d’achoppement. Le syndicat public, à l’issue de la passation de charges, est aussitôt brandit un ultimatum à la nouvelle équipe.

Selon l’administrateur directeur général de Gabon Télévision Léon Imunga Ivanga, le Synapap entendait déclencher une grève, dès le terme de son installation". La Présidente du syndicat lui aurait signifié un « ultimatum » de trois jours pour régler la question financière, point majeure de leurs revendications. Or, il était question de mettre en place une commission qui devait examiner tous les aspects liés à cette question.

Selon le communiqué parvenu à notre rédaction, émanant de la direction de Gabon Télévision, l’Administrateur directeur général en association avec le Directrice générale de Radio Gabon, Florence Mbani, auraient pris les dispositions pour la composition des responsables du patronat devant participer à cette rencontre, et le Ministère en charge de la Communication en a fait de même.

La date de début des travaux ayant été fixé au lundi 12 janvier a été fixé et communiqué au Synapap, qui en dépit de cela a maintenu son mot d’ordre de grève en précisant qu’il serait levé le lundi 12. Cela correspond à affirmer une certaine emprise sur la télévision et la radio, et donc

L’usage veut qu’avant un préavis de grève il y ait une médiation entre les deux parties, et que s’il n’y a pas d’entente, cela conduit à un préavis de grève qui s’il n’aboutit pas à une solution déclenche la grève. Il n y’ a pas eu de médiation et le nouvel Administrateur Directeur Général qui s’imprègne des dossiers, a besoin d’un peu de temps pour les assimiler.

Le droit de faire grève n’est pas supérieur au droit de travailler en toute liberté. C’est-à-dire que si un membre du Synapap décide de travailler en dépit du mot d’ordre de grève de son parti, il en a le droit. Tout comme ceux issus d’un autre syndicat ou d’un non syndiqué. Or certains agents, menacés, l’un d’entre eux le réalisateur Emmanuel Bekui a été molesté. L’accès au studio des actualités télévisées a été bloqué par le Synapap.

Le droit de faire grève n’est pas contesté, mais utiliser un outil dont le syndicat n’est pas propriétaire est une faute lourde, autant que d’empêcher ce qui veulent travailler de le faire.

Le syndicat relève du droit privé, le Synapap n’a pas plus de droit que le syndicat des enseignants. Il n’est pas le propriétaire des installations de Gabon Télévision et pour en jouir il doit en avoir l’autorisation.

Les gendarmes qui ont reçu des consignes ont su garder leur sang-froid et l’intégrité des personnes physiques n’a pas été atteinte. Les négociations reprendront le lundi 12 janvier, avec nous l’espérons davantage compréhension, nous indique le communiqué de presse venant des bureaux de l’Administrateur directeur général.

@info241.com
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