Gabon : Lancement à Londres d’un comité pour la libération de Sylvia et Noureddin Bongo
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Un comité d’action pour la libération de Sylvia et Noureddin Bongo a été lancé ce dimanche 9 février 2025 à Londres en Angleterre. Son objectif : dénoncer la séquestration et les mauvais traitements infligés à l’ancienne Première dame du Gabon et à son fils aîné, détenus arbitrairement depuis le coup d’État du 30 août 2023. Une plateforme en ligne a été mise en place pour alerter l’opinion publique et mobiliser la communauté internationale.
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Depuis le renversement d’Ali Bongo Ondimba par l’armée gabonaise le 30 aout 2023 qui a installé le général Brice Oligui Nguema à la tête du Gabon, Sylvia et Noureddin Bongo sont détenus ensemble dans des conditions dénoncées par leurs avocats et plusieurs médias internationaux et par des médias gabonais dont Info241. Officiellement accusés de détournement de fonds, ils n’ont pourtant pas bénéficié d’un procès équitable, ni du respect de leurs droits tels que garantis pourtant par le code pénal du Gabon et leurs conditions de détentions sont atroces.
Tortures, extorsions et état de santé alarmant
Après 17 mois de détention, un médecin a enfin pu examiner Sylvia et Noureddin Bongo. Son constat est accablant : leur état de santé est préoccupant, conséquence directe des mauvais traitements subis en captivité. Leurs avocats, qui dénoncent depuis des mois des actes de torture, évoquent des pressions physiques et psychologiques extrêmes.
Sylvia Bongo a subi des maltraitances physiques et psychologiques, notamment des humiliations mais aussi actes. Quant à son fils Noureddin, il aurait été victime de sévices corporels violents. Des proches du général Oligui Nguema, à la tête du pouvoir au Gabon, sont également accusés d’avoir extorqué des fonds à la famille Bongo, en les forçant à remettre les codes de leurs comptes bancaires sous la menace.
Une enquête judiciaire en France
Les allégations de torture ont également attiré l’attention des autorités françaises. Le doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris a nommé un magistrat du pôle Crimes contre l’humanité pour enquêter sur les sévices subis par Sylvia et Noureddin Bongo lors de leur arrestation et détention au Gabon. Cette information a été communiquée par leurs avocats lors d’une conférence de presse tenue le 9 janvier 2025 à Paris.
Un comité pour briser l’omerta
Face à ces violations flagrantes des droits humains, le Comité d’action pour la libération de Sylvia et Noureddin Bongo qui a lancé ses activités le 09 février 2025 entend mobiliser l’opinion publique. Lors du lancement à Londres, ses membres ont dénoncé un acharnement politique et une instrumentalisation de la justice.
« Il est inacceptable qu’aujourd’hui encore, des personnes soient détenues sans respect de leurs droits fondamentaux, dans l’indifférence générale », a déclaré l’un des porte-parole du mouvement.
Une plateforme pour organiser la mobilisation
Pour structurer son action, le Comité a mis en ligne un site dédié : www.libertepoursylviaetnoureddin.org . Cette plateforme vise à centraliser les informations, sensibiliser le public et coordonner les initiatives en faveur de leur libération.
Les membres du Comité appellent les défenseurs des droits humains, les médias et la communauté internationale à agir pour obtenir la fin de cette détention arbitraire et garantir un traitement digne à Sylvia et Noureddin Bongo.
@info241.com
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