Bertrand Zibi démasqué ? L’activiste Princesse de Souba retourne les accusations avec fracas

Visiblement, Info241 a touché une corde sensible en publiant, lundi, un article intitulé « Bertrand Zibi éclabousse la bimbo Princesse de Souba sur son passé trouble au Silam ». Deux jours plus tard, l’activiste gabonaise réfugiée en France monte au créneau et nous adresse un droit de réponse cinglant, visant à rétablir « sa » vérité dans l’affaire qui l’oppose à l’ancien député de Minvoul. Ce dernier l’accuse d’avoir été une espionne du Silam, le système d’écoute présidentiel gabonais. Des allégations qu’elle réfute vigoureusement, tout en dressant un portrait peu flatteur de son détracteur. Voici son plaidoyer, une mise au point en bonne et due forme.

Droit de réponse à Info241
Cher responsable de Info241,
C’est avec regret que j’ai pris connaissance de l’article publié hier en ligne dans votre journal concernant l’affaire qui m’oppose à M. Zibi Bertrand Abeghe. Le traitement partial et orienté de cette affaire dans votre publication est d’autant plus regrettable qu’il semble transformer votre média en un instrument au service d’intérêts particuliers.
Il est important de souligner que M. Zibi Bertrand Abeghe a été le premier à me calomnier lors de son meeting, du 11 février 2025 face à des prestataires de service qu’il a payés pour servir de militants le temps de son exercice de communication, dans le but de paraître comme un grand mobilisateur aux yeux du président Oligui Nguema. Vous aurez donc compris qu’il ne s’agissait pas de véritables militants à cette réunion, contrairement à ce que vous affirmez dans votre article.
Par ailleurs, j’aurai apprécié que vous fassiez œuvre pédagogique en mettant en lumière les errements indignes de quelqu’un qui porte une portion du pouvoir public et qui n’a pas la retenue nécessaire, en tenant des propos misogynes à mon endroit. Pour ma part, je n’ai fait que répondre à la hauteur de ce qui m’a été servi.
Précision sur mon parcours professionnel
J’ai exercé en tant qu’agent administratif et assistante des ressources humaines, cumulativement avec le poste d’assistante du directeur au siège annexe (ancienne RTG) d’avril 2015 à décembre 2017, avant d’être affectée en janvier 2018 au centre principal, dont les bureaux se trouvent dans l’enceinte du palais présidentiel.
En mai 2018, j’ai été soupçonnée de transmettre et divulguer des informations à des personnes extérieures. Dans ce même élan, le premier responsable du SILAM, Jean Charles Solon, a exercé des pressions sur ma personne afin que je signe un départ volontaire de l’agence, sous peine de séquestration et torture au sous-sol du palais présidentiel en cas de refus.
Après cet épisode, les services de la DGDI m’ont sollicitée pour un poste dans leur service. Nonobstant mon contrat précédemment résilié avec le SILAM, M. Solon a tenté de me recruter comme infiltrée au sein de ma nouvelle administration , dans le but de faire de l’espionnage à son bénéfice. J’ai refusé cette proposition et, me sentant cette fois plus que jamais en insécurité, j’ai pris la décision de quitter le pays le 21 octobre 2019.
Votre article prétend que j’ai quitté le pays à la chute du régime, ce qui est une manipulation visant à discréditer mon engagement patriotique. Votre titre lui-même adopte un ton partial, reprenant sans filtre les propos de M. Zibi à mon égard, tout en résumant ma réponse de manière biaisée. Cette attitude révèle clairement une prise de position en faveur de ce dernier et met en doute l’impartialité de votre travail journalistique.
Il est de notoriété publique que M. Zibi Bertrand Abeghe traîne un passé sulfureux. Pour preuve, je vous renvoie à ses propres déclarations faites après sa démission fracassante du PDG à Minvoul, face à Ali Bongo. Peu de temps après, il s’est exprimé en des termes explicites sur son rôle dans les exactions perpétrées contre le peuple gabonais entre les années 1980 et 1990, jusqu’à sa disgrâce avec le clan Bongo. Il a lui-même détaillé les actes qu’il a commis au bénéfice du régime en place et les récompenses financières qu’il a reçues de la part du président Omar Bongo, lesquelles lui ont permis d’obtenir un exil doré aux États-Unis avant son retour sur la scène politique gabonaise.
De plus, M. Zibi traîne une plainte déposée au parquet du tribunal de Libreville par M. Joël Mapangou pour complicité dans l’assassinat de feu Mboulou Beka. Sur cette affaire, les preuves de sa culpabilité sont établies dans une vidéo d’interview diffusée sur la chaîne YouTube TV Plus Afrique, où il explique lui-même qu’il était dans l’hélicoptère où se trouvait le tueur de Mboulou Beka. Sur cette même chaîne, il avoue les actes qu’il a perpétrés sous les Bongo contre les intérêts et la quiétude du peuple gabonais.
Votre article semble le présenter comme une victime, alors que son passé et ses implications dans le système Bongo ne sont plus à prouver.
Assimiler un simple agent contractuel non intégré, qui a dû agir dans la discrétion par souci de sécurité, à un ancien acteur actif du système Bongo est non seulement malhonnête mais aussi irresponsable. Il est malheureux que des journalistes, censés être les veilleurs de conscience, contribuent à une telle désinformation.
Enfin, je tiens à préciser que Tamara Mbo est entrée en contact avec moi après avoir lu l’annonce de mon live sur ma page Facebook et a décidé de son propre chef de se joindre à moi pour dire sa vérité sur le personnage qu’est son oncle, visiblement incestueux.
Je vous exhorte à plus de rigueur et d’impartialité dans votre traitement de l’information, dans le respect des principes déontologiques qui régissent votre profession.
Princesse de SOUBA
@info241.com
