La communauté internationale était déjà habituée aux scènes d’horreur de la guerre en Syrie, à travers les massacres perpétrés à la fois par le régime de Bachar el-Assad et l’armée syrienne libre, mais cette fois-ci la violence a atteint un niveau jamais égalé.
La diffusion à la télévision, d’images montrant les cadavres de victimes emportées par une attaque chimique n’a laissé personne indifférent. Guerre des chiffres, les rebelles parlent de milliers de morts, tandis que le régime syrien dénombre des centaines, illustrant ainsi le mystère qui entoure cette attaque.
Qui a utilisé les armes chimiques ?
Pointé du doigt, le régime de Bachar el-Assad aidé par son alliée indéfectible, la Russie, clame son innocence, et accuse les rebelles d’être les auteurs de cet acte inhumain. Même-ci l’ignominie du régime syrien n’est plus à démontrer jusqu’à preuve du contraire, ce dernier dispose d’un alibi de taille.
En effet, comment après avoir accepté l’arrivée d’inspecteurs onusiens pour enquêter sur de précédentes attaques chimiques, le régime syrien aurait-il pu ordonner l’utilisation d’armes chimiques, de façon aussi flagrante comme s’il voulait signer son propre arrêt de mort ?
Aussi une autre hypothèse demeure, celle d’éléments incontrôlés au sein du régime syrien, des faucons et tenants d’une ligne dure envers les rebelles, quitte à utiliser des armes chimiques. Ces derniers auraient pu agir dans le secret.
Autre hypothèse digne d’un roman d’espionnage, mais non moins farfelue, des agents secrets israéliens infiltrés à Damas auraient pu utiliser des armes chimiques dans le but de faire porter le chapeau au régime syrien, avec pour but, de pousser la communauté internationale à intervenir militairement.
Dans un autre sens, les soupçons pèsent aussi du côté de l’armée syrienne libre, qui pullule de groupe djihadistes et autres combattants se réclamant d’Al Qaida. Aussi féroces et ignobles que le régime qu’ils combattent, ces derniers seraient capables d’utiliser des armes chimiques dans le but d’accuser le régime, pour faire intervenir militairement la communauté internationale.
D’ailleurs les rebelles au même titre que le régime de Bachar el-Assad sont épinglés par de nombreux rapports de services secrets occidentaux, les accusant d’avoir utilisé des armes chimiques par le passé. Une des raisons pour lesquelles, les Occidentaux sont peu enclins à livrer des armes aux rebelles, préférant leur fournir du matériel d’écoute et autres.
En attendant que Bachar el-Assad autorise les inspecteurs onusiens qui se trouvent actuellement en Syrie dans le cadre d’autres attaques chimiques, à étendre leur enquête à cette dernière attaque chimique, le mystère demeure. Mais une chose est sûre, quels que soient les auteurs de cette attaque, dans les jours qui suivent, la guerre en Syrie risque de connaître un tournant décisif.
Avec : Gaboneco
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