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Arnaque

Un faux agent de la SEEG arrêté après avoir promis monts et merveilles à ses victimes

Un faux agent de la SEEG arrêté après avoir promis monts et merveilles à ses victimes
Un faux agent de la SEEG arrêté après avoir promis monts et merveilles à ses victimes © 2022 D.R./Info241

La précarité et le chômage dont sont victimes les gabonais ont fini par faire germer en eux des mauvaises solutions pour s’en sortir. C’est le cas de ce faux agent de l’unique société publique d’énergie qui promettait contre des dizaines de mille des prouesses qu’il n’était évidemment pas capable de fournir. Ce gabonais âgé de 47 ans, Willy Boris Nze, a été mis hors état de nuire ce mardi par les agents de la police du commissariat central de Port-Gentil avant son placement ce mercredi à la prison centrale du Château.

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Les faits remontent au 6 mars au quartier N’tchéngué dans le quatrième arrondissement de Port-Gentil. Ce jour-là sieur Robert Mbourou, un gabonais à la retraite âgé de 58 ans, a reçu dans son épicerie le nommé Willy Boris Nze également gabonais, âgé de 11 ans de moins que son vis-à-vis. Après les usages de civilités, ils ont entamé une longue discussion au cours de laquelle, le sujet de la consommation d’électricité et d’eau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a curieusement fait surface.

Une arnaque bien rodée

Avec plus de précisions et de sérieux, le propriétaire du commerce s’est laissé attirer par le leurre qui venait d’être mis à sa disposition. Dans leurs échanges, il va spécifier à Robert Mbourou qu’il est un agent de ladite société d’énergie et qu’il pouvait réduire considérablement sa consommation énergétique de manière significative moyennant quelques billets de banque. Convaincu par le marketing de proximité mis en place par le présumé escroc, Robert Mbourou ne va pas s’apercevoir que sur sa tête plane une fourberie.

L’indélicat dans les locaux de la police

Quelques instants après avoir été rassuré, il va l’emmener à son domicile histoire de montrer à ce flatteur le compteur électrique. Sur les lieux, il va demander à sa victime de se retourner quelques minutes histoire de pas voir son procédé lorsqu’il bricole ses formules magiques. Mais en vain, le tour de passe-passe n’a pas marché. La consommation d’énergie n’avait point changer d’un pouce. C’est à cet instant qu’il a réalisé qu’il était victime d’escroquerie.

Rattrapé par la police

Arrêté puis interrogé trois jours plus tard par les agents de la police du commissariat central de police de Port-Gentil, Willy Boris Nze a reconnu les faits qui lui étaient reprochés tout en précisant qu’il avait reçu une somme d’argent s’élevant à 14 000 FCFA de la part Robert Mbourou pour le travail effectué. Des faits qu’il a reconnu ce mardi 22 mars en début de journée lors de son interrogatoire face aux hommes de la presse.

« Je reconnais et je ne nie pas les faits. Je l’ai fait à beaucoup de personnes. Le travail n’étant pas fini, on s’est perdu de vue. Je ne refuse pas, c’est de l’escroquerie et de l’abus de confiance. Ça fait six mois que je suis dans ça. Les motivations, je ne peux rien vous dire. C’est arrivé et on assume. Les gens vous demande un service et quand ça ne fonctionne pas, beuh voilà le résultat », a déclaré Willy Boris Nze.

Plusieurs victimes

Dans ce dossier, l’homme n’est pas à son premier coup. En effet, les services de police du commissariat central de Port-Gentil avaient reçu une plainte d’une enseignante gabonaise, Lidvine Pamela Nyngone Mba, contre Willy Boris Nze pour des mêmes faits d’escroquerie dont elle avait également été victime de la part du présumé accusé. Ce jour-là, après s’être poliment rapprochée de Jean Parfait Mba Békalé, un voisin du quartier aux fins de lui expliquer les difficultés qu’elle rencontrait suite à sa facture d’électricité qui avait atteint la somme colossale d’un million de FCFA, ce dernier va automatiquement l’orienter vers l’escroc comme étant un agent de dame SEEG, capable de résorber sa difficile situation. Afin de régler le contentieux le même jour, il aurait demandé la somme de 20 000 FCFA à son autre victime. Après avoir perçu ladite somme, il était devenu discret et muet comme une carpe.

« Elle, elle avait été coupée depuis le poteau. Son câble était coupé, c’est comme ça qu’un frère lui a dit que je pouvais l’aider. Et j’ai pris l’argent mais le travail n’a pas été fait. J’ai suivi une formation en électricité mais je ne peux pas remettre le courant quand s’est coupé depuis le poteau », rajoute Willy Boris Nze.

Le coup de trop

Néanmoins, il manifestait par téléphone, sa volonté de se voir remettre le reste de la somme soit 30 000 FCFA dans le but de contenter les agents du contentieux. Acculée par cette exigence de la part de W.B.N, Lidvine Pamela a fini par craquer et accepter d’ajouter 20 000 FCFA supplémentaires sur les 50.000 CFA. Après le versement, l’intéressé était devenu totalement injoignable. Il s’était enfoui dans la nature et avait adopté le moral du cadavre. C’est alors qu’elle a immédiatement compris qu’elle venait d’être roulée stupidement dans la farine.

C’est finalement plusieurs jours après qu’elle est informée par une tierce personne l’annonçant que son associé avait été arrêté pour des faits similaires par la police. Sans hésiter, elle a aussitôt introduit une plainte. En définitif, trois personnes se sont déjà présentées pour spécifier qu’elles également ont été des victimes de ce genre de pratique de la part de W.B.N. et conformément à l’article 301 du code de procédures pénales en République gabonaise, le présumé accusé est poursuivi pour escroquerie. Par ailleurs, cet inconnu des services de recherches et de renseignements sera transféré ce mercredi 23 mars à la prison centrale de Port-Gentil.

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