Postes budgétaires à l’Agriculture : Plus d’un an après, 200 jeunes gabonais toujours en détresse !

Il y a plus d’un an, le 6 mai 2024, le communiqué n°57 du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) annonçait, tambour battant, l’attribution de 200 postes budgétaires au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. Le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, voulait injecter une dose de sang neuf dans le secteur primaire. Les heureux « élus » avaient répondu présents, rempli les fiches administratives, décroché leurs matricules solde… et cru naïvement que la suite serait une simple formalité.

Sauf que la machine administrative gabonaise a cette particularité : elle sait transformer une promesse présidentielle en marathon d’attente. Bilan ? Seules six personnes, sur les 200 annoncées, touchent effectivement leur solde. Les 194 autres moins chanceux ou n’ayant pas le bras long patientent, comme on attend un train sur une voie désaffectée du Transgabonais.
Une attente qui se poursuit 15 mois plus tard
Pour tenter de réveiller la bureaucratie, le collectif des agents en attente a multiplié les démarches. Le 2 juin 2025, un courrier au secrétaire général : silence radio. Quinze jours plus tard, le 17 juin, une relance à la nouvelle ministre : silence encore.
Le courrier de détresse du collectif
Finalement, le 2 juillet, miracle administratif — ou simple sursaut ? — le secrétaire général répond, invitant les intéressés à se rapprocher de la direction centrale des ressources humaines. Une piste qui s’est avérée être un cul-de-sac : depuis, plus d’un mois aucune nouvelle.
Quand l’incertitude devient administrative
« Nous avons été appelés, nous avons rempli les formalités, et aujourd’hui, nous sommes laissés sans suite », lâche un membre du collectif en errence à Info241, qui ne cache plus son exaspération. Ironie de l’histoire, la volonté présidentielle ne semblait souffrir d’aucune contestation. Mais sur le terrain, la promesse ressemble désormais à un mirage administratif.
La réponse d’attente des autorités de tutelle
Certains ont quitté un emploi, misé sur cette intégration… et se retrouvent aujourd’hui sans ressources, coincés entre la précarité et un sentiment d’abandon qui grandit chaque mois. « Nous vivons dans l’incertitude totale. Seule l’intervention du président pourra apaiser notre mal », soupire un autre membre. En attendant, l’affaire illustre à merveille l’art gabonais de transformer un engagement clair en embouteillage administratif sans fin
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