La communauté Omyéné dénonce les arrestations arbitraires du régime d’Ali Bongo
A la faveur d’une conférence de presse tenue samedi dernier à Libreville, la communauté Omyéné a crié toute son amertume devant les arrestations arbitraires et autres intimidations dont sont victimes ses membres et plusieurs autres citoyens gabonais. La déclaration lue notamment en français par Dany Issembe, a dénoncé des arrestations politiques et appelé à la libération immédiate des personnes détenues.
La communauté Omyéné est très remontée contre les autorités gabonaises. C’est le sens de la déclaration faite samedi par les représentants de cette communauté linguistique et culturelle peuplant les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué et de l’Ogooué-Maritime. Ils s’étaient d’ailleurs donné rendez-vous à la chefferie Mpongwé située à Acae pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « dérives autoritaires » du régime au pouvoir.
Selon ses portes-paroles, les membres de cette communauté proches eux de l’opposant Jean Ping, subiraient toute sorte d’intimidations et d’arrestations arbitraires de la part du régime d’Ali Bongo depuis les lendemains de la présidentielle gabonaise du 27 août dernier.
La déclaration de samedi de la communauté Omyéné
En ligne de mire les arrestations, depuis de longs mois, du capitaine de frégate Remanda Ndinga Christian (incarcéré au B2) et de Retende Ndiaye Anicet (incarcéré à la prison centrale de Libreville). Non sans déplorer que les autorités judiciaires interdisent toute visite de la famille et des avocats des personnes arrêtées en violation fragrante des droits élémentaires de tout prévenu.
Pour Dany Issembe qui lisait la déclaration devant la presse, « l’un et l’autre (Remanda Ndinga Christian et Retende Ndiaye Anicet, ndlr) sont des proches collaborateurs de Jean Ping qui, comme chacun le sait, revendique sa victoire à l’élection présidentielle d’août 2016 ». Avant d’insister sur le caractère politisé de leur arrestation et des sévices corporelles qu’auraient subis Retende Ndiaye Anicet.
Prenant la communauté internationale à nouveau à témoin, les membres ont tenu également à dénoncer les arrestations d’autres citoyens toujours captifs : les colonels d’armée pourtant en retraite Nwéré Dominique et Makita Niembou, l’adjudant de gendarmerie Nandi Luigi mais aussi Bertrand Zibi-Abeghe, Mihindou –Mi-Nzamba Karl, Ollo-Obiang Firmin, Amiang Landry Washington, Mamboundou Enrique, Ekorezok Rodney, Koumba Essiane Cyrlin et Ondo Abessolo.
Une vue de l’assistance
La déclaration a tenu à déplorer la pusillanimité de la communauté internationale qui tarde à intervenir pour vérifier les traitements et autres exactions dont sont victimes les gabonais depuis le début de la crise post-électorale.
Pour conclure, les membres de la communauté Omyéné ont appelé à la libération immédiate de toutes les personnes pré-citées, faute de quoi elle « s’engagera à prendre dans les prochains jours, toutes les dispositions régaliennes pour faire valoir [leurs] droits ». Et d’ajouter : « nous allons user de tous les moyens que nous confèrent nos rites aux plans spirituel et ésotérique pour obtenir gain de cause ».
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