Front judiciaire

Les magistrats gabonais dans la rue pour exiger l’annulation des nominations du CSM

Les magistrats gabonais dans la rue pour exiger l’annulation des nominations du CSM
Les magistrats à la place de la paix de Libreville, ce lundi © 2016 D.R./Info241

Engagé dans un bras de fer avec le ministère de la Justice, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) était ce lundi à Libreville, sur le pied de guerre pour dénoncer les nominations politiques intervenues lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidé par le président gabonais Ali Bongo.

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Rien ne va plus entre les magistrats gabonais et leur ministre de la justice qui avait prévu de procéder ce matin à l’installation des personnalités nommées lors du dernier CSM. Le Synamag qui a boycotté la cérémonie en organisant son assemblée générale, conteste la nomination de 5 des 8 personnalités nommées à la cour d’appel de Libreville car non conformes selon lui, à plusieurs lois régissant le secteur. Ce qui n’est pas l’avis du ministère de la Justice.

Les grévistes étaient donc sur le pied de guerre ce lundi contre ces nominations qu’ils qualifient d’immixtion politique dans la maison Justice. Les magistrats ont ainsi occupé la rue pour manifester leur désapprobation. Une première dans l’histoire du pays.

La déclaration du Synamag au terme de leur assemblée générale

Le Synamag visiblement très remonté contre ces nominations dont celle de Sidonie Flore Ouwé, considérée comme la petite protégée du camp présidentiel, a promis déposer dès ce mardi un préavis de grève auprès de la tutelle et d’enclencher plusieurs recours administratifs auprès notamment du Conseil d’Etat et de la Cour constitutionnelle.

Le 19 mai dernier, le Synamag avait déposé un premier recours auprès de la Cour constitutionnelle avant de retirer sa saisine en raison de négociations avec la Présidence de la république gabonaise, qui assure également la présidence du CSM du fait que le président de la république est « le garant de l’indépendance de la justice », selon la Constitution. Une interprétation qui ne fait pas l’unanimité auprès des magistrats frondeurs.

Le bras de fer entre le Synamag et les autorités judiciaires gabonaises promet des jours troubles sur le front social et judiciaire et ne profite aucunement au président Ali Bongo dont sa présence à la tête du CSM est fortement contestée ces dernières semaines.

@info241.com
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