Résultats Présidentielle du 12 avril 2025
Success story

Gabon : Oligui Nguema élu avec 94,85%, une prouesse rêvée des Bongo jamais atteinte !

Gabon : Oligui Nguema élu avec 94,85%, une prouesse rêvée des Bongo jamais atteinte !
Gabon : Oligui Nguema élu avec 94,85%, une prouesse rêvée des Bongo jamais atteinte ! © 2025 D.R./Info241

La Cour constitutionnelle a confirmé ce 25 avril l’élection de Brice Clotaire Oligui Nguema avec 94,85 % des suffrages exprimés. Un plébiscite massif qui marque une première dans l’histoire électorale du Gabon depuis l’instauration du multipartisme en 1990. Jamais un président n’avait réussi à fédérer aussi largement sans que des accusations de fraude ne viennent entacher la sincérité du scrutin.

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Ni Omar Bongo, le patriarche, ni Ali Bongo, son successeur, n’avaient pu afficher un tel score malgré leur mainmise sur toutes les institutions. Ce raz-de-marée électoral en faveur d’Oligui Nguema consacre donc non seulement un homme, mais aussi une méthode nouvelle qui tranche radicalement avec les pratiques du passé.

Le lourd héritage des scores bongoïstes

En 1993, lors de la première présidentielle pluraliste, Omar Bongo n’avait obtenu officiellement que 51 % des voix dans un climat de violences post-électorales. En 2009, Ali Bongo s’était imposé avec 41,73 %, une victoire immédiatement contestée. Rebelote en 2016 : à peine 50,66 %, au terme d’un scrutin marqué par des violences meurtrières et une coupure d’internet de plusieurs jours.

Ali Bongo et son père en auraient rêvé

Chaque élection organisée sous la dynastie Bongo avait pour théâtre des scènes de contestation, de répression et de défiance populaire. Malgré des appareils d’État entièrement soumis et une Cour constitutionnelle transformée en instrument politique, jamais les Bongo n’avaient réussi à obtenir un tel score, ni même à instaurer la paix électorale qu’Oligui vient d’imposer.

Le pari de l’adhésion populaire

À la différence de ses prédécesseurs, Brice Clotaire Oligui Nguema a choisi de convaincre par les actes. Ancien militaire, il aurait pu céder à la tentation de la force pour s’imposer. Pourtant, il a misé sur la restauration de la confiance, la réhabilitation de la dignité nationale et des réalisations concrètes sur le terrain, visibles par tous.

Le général-président au cours de sa campagne

Au lieu de gouverner par la peur, il a préféré gouverner par l’exemple. Le rassemblement des Gabonais autour d’un projet commun, loin des divisions ethniques et politiques, a constitué le socle de sa légitimité. C’est cette adhésion authentique qui lui a permis de s’imposer sans heurts, sans fraudes et sans contestations.

Une élection sans violence ni bavure

Pour la première fois depuis trente ans, le Gabon a connu une élection présidentielle sans violence post-électorale, sans interruption d’internet, sans couvre-feu imposé. Le scrutin du 12 avril a été marqué par la sérénité et la maturité démocratique, dans un pays longtemps habitué aux tensions et aux brutalités post-vote.

Des opérations électorales sans heurt

La Cour constitutionnelle n’a enregistré aucun recours contestant la validité du scrutin, fait inédit dans l’histoire électorale gabonaise. Une démonstration éclatante que la démocratie, même à la gabonaise, peut enfin rimer avec transparence et respect du suffrage populaire, loin des mascarades électorales du passé.

D’aide de camp à président élu

Parti de l’ombre en tant qu’aide de camp d’Omar Bongo, Oligui Nguema est devenu, en quelques mois, le symbole d’une renaissance démocratique. Son parcours prouve que dans un pays longtemps captif d’une seule famille et d’un seul parti, l’émergence d’une nouvelle génération de leaders est possible.

Omar Bongo et son aide de camp de l’époque

Son élection écrase définitivement l’idée que seul un Bongo pouvait incarner l’unité du Gabon. Mieux, elle confirme qu’aujourd’hui, c’est l’adhésion populaire réelle – et non l’usure du pouvoir ou la manipulation des institutions – qui décide de l’avenir du pays.

Une leçon et un avertissement pour l’avenir

La présidentielle du 12 avril restera dans les annales comme celle de la réconciliation du Gabon avec lui-même. Une page se tourne définitivement sur 56 années d’un pouvoir accaparé par la ruse, la force et la fraude. Désormais, les Gabonais savent qu’ils peuvent élire librement leur président, sans craindre le vol de leur volonté.

Le message est clair pour tous ceux qui aspirent à gouverner ce pays de deux millions d’habitants : on ne gagne plus une élection par des manipulations obscures, mais par le cœur des électeurs. Le temps du fatalisme du « on va encore faire comment » est révolu. Place à une nouvelle ère, celle du « plus jamais ça ».

@info241.com
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