Un Gabonais nommé à la tête de la Mission de paix de l’ONU en Centrafrique
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Organisation des nations-unies (ONU) a promu hier soir le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga à la tête de la Mission de l’institution en République Centrafricaine (Minusca). Ce après la démission la veille, de Babacar Gaye suite à de nouvealles allégations de viols présumés perpétrés par des casques bleus dans le pays.
Ban Ki-moon a par ailleurs, multiplié les gestes forts pour rappeler sa politique de « tolérance zéro » en la matière, alors que les accusations de crimes sexuels à l’encontre des missions onusiennes sont devenues récurrentes ces dernières années.
« De nouvelles graves allégations sont apparues concernant le comportement de soldats des Nations Unies en République centrafricaine. Je ne saurais exprimer à quel point je suis angoissé, en colère et honteux concernant ces informations répétées d’abus et d’exploitation sexuels commis par des troupes de l’ONU au cours de ces dernières années », a dit M. Ban lors d’un point de presse mercredi au siège de l’ONU.
Le chef de Mission sortant Babacar Gaye en avril dernier
Avant de renchérir, « lorsque l’ONU déploie des Casques bleus, nous le faisons pour protéger les personnes les plus vulnérables de la planète dans les lieux les plus pauvres de la planète. Je ne tolérerai aucune action susceptible de pousser les gens à passer de la confiance à la peur », a-t-il ajouté. « Ceux qui travaillent pour les Nations Unies doivent respecter nos idéaux les plus élevés ».
Le secrétaire général de l’ONU avait informé les membres du Conseil de sécurité de son choix de remplacer le Sénégalais Babacar Gaye par Parfait Onanga-Anyanga lors d’une réunion à huis clos pendant laquelle, il a expliqué sa décision sans précédent de demander à Babacar Gaye sa démission.
Ce départ est survenu après une série de nouvelles accusations d’abus sexuels contre des enfants commis par des Casques bleus de la mission de l’ONU en Centrafrique. Le diplomate Parfait Onanga-Anyanga a récemment été l’envoyé spécial des Nations-unies au Burundi. Il arrive à la tête d’une Minusca en pleine tourmente et doit faire face à 57 allégations de fautes, dont 11 concernant potentiellement des cas d’abus sexuels sur des enfants.
Avec AGP
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