Octobre Rose : les lycéennes de Port-Gentil sensibilisées à la prévention des cancers féminins

Dans le cadre de la 12ᵉ édition de la campagne Octobre Rose au Gabon, les élèves du lycée et collège Raponda Walker de Port-Gentil ont participé, vendredi dernier, à une séance de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus, deux maladies qui touchent de plus en plus de femmes au Gabon. Cette initiative, conduite par la direction régionale de la Santé maritime en partenariat avec le centre hospitalier régional de N’tchengué, vise à informer et prévenir les jeunes filles sur les comportements à risque et à promouvoir une culture de prévention dès le plus jeune âge.


Durant plus de cinq heures, les élèves ont été édifiées sur les causes, conséquences et moyens de prévention de ces pathologies. Le but de cette campagne itinérante est clair : faire des jeunes filles des ambassadrices de la santé publique, capables de relayer le message de prévention auprès de leurs familles et de leurs communautés.
La parole aux spécialistes
Le Dr Jonas Mboumba, gynécologue-obstétricien et directeur général de l’hôpital régional de N’tchengué, a tenu à rappeler l’importance de la prévention. « La prévention des cancers, c’est d’abord vous et ensuite nous. C’est un combat qu’on veut gagner avec vous. Toutes les filles vierges ne sont pas concernées par le dépistage du cancer du col de l’utérus », a-t-il précisé, insistant sur la nécessité d’une éducation à la santé adaptée à chaque tranche d’âge.
Les participantes ont également reçu des conseils pratiques sur l’hygiène intime, la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et les méthodes d’auto-examen des seins. Des démonstrations ont permis de mieux comprendre comment détecter d’éventuelles anomalies et consulter rapidement un médecin.
Des messages forts pour changer les comportements
Les intervenants ont insisté sur le rôle de la nutrition et du mode de vie sain dans la prévention des cancers. « On commence le dépistage à partir de 20 ans, mais les filles sexuellement actives peuvent déjà se faire examiner. Ces examens sont gratuits dans tout le pays. La malbouffe favorise aussi le développement des cancers, alors mangez équilibré », a souligné un membre de l’équipe médicale.
Trois grands thèmes ont structuré la rencontre : les causes des cancers, les moyens de prévention et l’importance du dépistage précoce. Les experts ont rappelé que les cancers féminins représentent une part importante des décès liés au cancer, souvent à cause de diagnostics tardifs. Parmi les causes évoquées figurent l’alcool, les produits cosmétiques non conformes, les perturbateurs endocriniens et les infections, responsables de 20 % des cancers dans le monde.
Encourager la prévention et les bons réflexes
La séance s’est conclue par un appel fort à l’action. « Le dépistage est gratuit, il ne fait pas mal et ne dure que cinq minutes. L’hôpital de N’tchengué réalise les mammographies avec l’appui de la CNAMGS. Ailleurs, cela coûte très cher. Faites du sport pour chasser les cancers ! », a exhorté le praticien.
Les jeunes filles ont été encouragées à boire plus d’eau que de boissons sucrées ou alcoolisées, à privilégier le poisson à la viande, à consommer des fruits et légumes frais et à entretenir un équilibre entre activité physique, repos et santé mentale. Cette rencontre, riche en échanges, marque une nouvelle étape dans la mobilisation de la jeunesse gabonaise pour une meilleure prévention des cancers féminins d’ici 2030.
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