Rançon politique

Vice-présidence du Gabon : Réné Ndemezo’Obiang roulé dans la farine par Ali Bongo ?

Vice-présidence du Gabon : Réné Ndemezo’Obiang roulé dans la farine par Ali Bongo ?
Vice-présidence du Gabon : Réné Ndemezo’Obiang roulé dans la farine par Ali Bongo ? © 2022 D.R./Info241

Ali Bongo aurait-il roulé Réné Ndemezo’Obiang dans la farine ? René Ndemezo’Obiang a-t-il eu tort de trahir l’opposition gabonaise ? C’est du moins les quelques questions que se posent actuellement les gabonais et les gabonaises depuis la fuite d’un courrier confidentiel attestant du refus catégorique d’Ali Bongo de nommer ce dernier à la prestigieuse fonction de vice-président de la République malgré avoir trahi et comploté contre son camp pour celui d’Ali Bongo.

Moov Africa

Depuis près d’une semaine, l’opinion nationale et internationale est étonnée du comportement mendiant de l’ancien chef de fil de l’opposition à la dernière élection présidentielle de 2016, René Ndemezo’Obiang. En effet, en déménageant avec armes et bagages à l’appui pour le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), ce dernier aurait été obnubilé par le poste de vice-président de la République, au détriment des objectifs de l’opposition selon une lettre qui a fuité.

Une entourloupe signée Ali Bongo

Cependant, ne sachant rien de ce qui se passerait, René Ndemezo’Obiang aurait envoyée une lettre confidentielle à Ali Bongo le 9 décembre 2019 par l’entremise de son fils, alors coordinateur des Affaires présidentielles. Dans celle-ci, il sollicitait une nomination au poste de vice-président de la République. Or, selon des indiscrétions, Ali Bongo aurait proposé ce fauteuil juteux de la République à bon nombre d’hommes politiques de l’opposition et proche du camp de Jean Ping dont Jean de dieu Moukagni Iwangou, Guy Bertrand Mapangou etc.

A cet effet, le natif de Bitam ignorait tout de la stratégie politique aux allures machiavéliques mises en place par l’actuel locataire du Palais Rénovation. En croyant être le prochain vice-président de la République, et avec une telle expérience politique, il s’est finalement laissé gauger par Ali Bongo qui ne lui à laissé aucun morceau à croquer.

« Il n’est pas le premier à retourner sa veste. Beaucoup d’opposants l’ont fait, sinon tous. Ils sont guidés par la faim et l’intérêt personnel. C’est tout ! Donc moi sa ne m’étonne pas du tout. Sauf que c’est à nous population de savoir où mettre les pieds et la tête, sinon on finira par être tous malmenés », pense Johanna Bivighou. Le véritable problème, est qu’il a subi une certaine fragilité dans son endurance idéologique en ce qui concerne la politique. Ce qui a entraîné inéluctablement, une certaine faiblesse personnelle pour ce monsieur, considéré actuellement comme étant un « Judas ».

Un courrier incendiaire

Il faut dire qu’à ce jour, ce courrier se trouve désormais entre les mains de tous les gabonais. Une situation rocambolesque qui proviendrait du fait que le Bitamois aurait dit haut et fort à qui voudrait l’entendre, qu’il quitterait à nouveau le parti au pouvoir afin de remettre sur les rails, son parti politique Démocratie nouvelle pour préparer l’élection présidentielle de 2023, si le président de la magistrature suprême ne cédait pas à ses caprices de jeune garçon. « Je pense que c’est un vendu ce type. Comme il n’a pas eu ce qu’il recherchait depuis, il aboie. Pourquoi revenir ? Il ne veut plus participer au développement de son pays ? C’est ce qu’il nous avait dit avant de claquer la porte. Qu’il reste là-bas désormais », renchérit Valencia Djondo Matayi.

En outre, l’ancien 1er secrétaire de Démocratie nouvelle (DN, opposition), après avoir réintégré avec fougue et détermination le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), il tombe petit à petit mains et pieds liés, dans le piège tendu par la majorité républicaine pour s’être contenté de quelques miettes de pain badigeonnées de confiture. Un revirement de situation qui ne serait pas un fait nouveau au Gabon. Car, sous Omar Bongo, où il a été plusieurs fois ministre et porte-parole du gouvernement, il avait claqué la porte du parti en 2015 et créé son propre parti pour soutenir Jean Ping, challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2016.

Pour l’heure, rien ne dit qu’il quittera le PDG dans la mesure où, à ce jour le Conseil économique social et environnemental est victime de détournement de deniers publics. Ils sont estimés à plusieurs millions de francs CFA. Pour celui qui a toujours eu la possibilité de se métamorphoser en super guerrier, il est donc tenu au coup par le régime d’Ali Bongo sur tous les plans.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article