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Vague d’enlèvements d’enfants au Gabon : le gouvernement dément et menace les réseaux sociaux

Vague d’enlèvements d’enfants au Gabon : le gouvernement dément et menace les réseaux sociaux
Vague d’enlèvements d’enfants au Gabon : le gouvernement dément et menace les réseaux sociaux © 2020 D.R./Info241

Le gouvernement gabonais a réagi lundi soir, par la voix de son porte-parole, sur la vague d’enlèvements d’enfants qui aurait cours dans le pays. Dénonçant le relais de « fausses informations » à ce sujet, le gouvernement dit qu’à ce jour, la justice n’a été saisie que d’un seul cas de disparition d’enfant dans le pays. Avant de menacer de représailles pénales les utilisateurs de réseaux sociaux qui véhiculeraient ces informations « irrationnelles ». Celles-ci seraient selon lui, constitutif d’un « trouble à l’ordre public ».

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Le gouvernement gabonais d’Ali Bongo est en colère face la supposée vague d’enlèvements d’enfants qui secoue le pays et sur les réseaux sociaux particulièrement depuis la fin de semaine dernière. Dans une déclaration télévisée lue lundi soir peu après 21h30, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, s’est voulu ferme quant à cette affaire qui défraie la chronique.

L’intégralité du communiqué du gouvernement

« Depuis quelques jours, des messages des plus alarmistes sur une supposée vague de disparitions d’enfants inondent les réseaux sociaux (..) sans vérification aucune. Ces messages et articles ont pour effet d’alimenter de façon irrationnelle et irresponsable une certaine psychose au sein de la population », a déploré le porte-parole du gouvernement. Ne reconnaissant ainsi qu’un seul cas, celui « du petit Anderson Abaga Ngoua Rinaldi, âgé de trois ans et résidant avec ses parents au village Ébbé Aba à moins de 10km de Bitam » au nord du Gabon.

Le ministre a tout de même déploré que les « parents n’aient porté plainte à l’antenne provinciale de la police judiciaire de Bitam que ce lundi 20 janvier 2020 », alors que l’affaire grondait sur la toile. Le porte-parole gouvernemental a confirmé que l’enquête pour retrouver le petit Rinaldi n’a été ouverte que ce lundi par le parquet d’Oyem. Avant de faire son mea-culpa : « Les services de police et de gendarmerie sont mobilisés pour retrouver le garçonnet contrairement à ce que l’on a pu lire çà et là ».

Sur la défensive, le gouvernement a indiqué que « La démarche visant à lancer l’alerte sur les réseaux sociaux, si tant que les faits soient avérés, est certes louable mais ne constitue pas une saisine officielle ». Et de marteler : « elle ne doit pas être un prétexte à l’extrapolation et à la diffusion de fausses informations. Aussi, le Gouvernement appelle à la retenue tous ceux qui véhiculent ces fausses nouvelles », a prévenu Edgard Anicet Mboumbou Miyakou agacé.

Et le gouvernement gabonais de balayer d’un revers de la main, « il n’y a actuellement au Gabon aucune vague d’enlèvements d’enfants ». Edgard Anicet Mboumbou Miyakou a surtout brandi des menaces contre ceux qui alimente « de façon irrationnelle et irresponsable une certaine psychose au sein de la population » selon lui. « Le Gouvernement souhaite lancer un avertissement ferme à tous ceux qui, sur les réseaux sociaux ou ailleurs, expriment des propos abusifs, insultants ou mensongers. Ces déclarations de nature à semer le trouble à l’ordre public sont pénalement répréhensibles » a conclu le membre du gouvernement.

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