Violences sexuelles

Une marche silencieuse pour réclamer justice pour Wally, violée par un haut cadre du PDG

Une marche silencieuse pour réclamer justice pour Wally, violée par un haut cadre du PDG
Les manifestants lors de leur marche de protestation de ce vendredi à Libreville © 2019 D.R./Info241

Plusieurs gabonais se sont donnés rendez-vous ce vendredi au rond-point de la cité de la démocratie de Libreville pour une marche pour dénoncer le viol commis par un cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968). La marche autorisée par les autorités, s’est achevée quelques mètres plus loin devant le palais de justice de Libreville sur la déclaration de la sœur aînée de la victime Wally, cette adolescente victime début octobre du phénomène de placements sexuels devenus légions au Gabon.

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Armés de banderoles et de tee-shirts, ces manifestants membres d’associations, d’ONG et de proches de la famille de la victime ont fait le déplacement du rond-point de la cité de la démocratie pour manifester leur soutien à Wally, violée par Alexis Ndouna, un haut cadre du régime et suppléant de Malika Bongo, la fille aînée d’Ali Bongo. Ce cadre du parti au pouvoir serait en fuite à l’étranger après avoir bénéficié de soutiens hauts placés pour s’extirper de la justice gabonaise qui a depuis lancé à son encontre un mandat d’arrêt international.

Un des messages de cette marche

Sur les banderoles des marcheurs, on pouvait y lire plusieurs messages contre les violences faites aux femmes et aux enfants victimes de "placements" sexuels auprès de prédateurs sexuels qui débourseraient de fortes sommes d’argent pour en faire leurs proies sexuelles. Parmi les slogans choisis par les manifestants, on pouvait lire « Touche pas à ma Wally », « Justice pour toutes les Wally » ou encore « Nos enfants ne sont pas vos partenaires sexuels ». Des messages forts adressés à la société gabonaise et à sa justice qui peine à sanctionner les auteurs de ces viols en bande organisée.

Le clou de cette marche aura été sans nul doute le discours prononcé par la sœur aînée de Wally devant le palais de justice de Libreville. "Considérant le nombre croissant de violences faites aux mineures, aux enfants comme moi... nous la famille de Wally, les autres victimes, les associations, les ONG luttons contre toutes ces violences", a adressé devant les médias Rosette Otounga. Avant de sonner le glas : " Nous disons, trop c’est trop. Que justice soit faite".

La sœur aînée de Wally lors de son intervention

Rappelons que dans cette sombre affaire de viol présumé, la justice a mis aux arrêts plusieurs femmes à l’origine de ce placement de mineure : Adèle Aude Ngo Abiague, Roxanne Rolline Nseng Nkogue et Laurice Azouadelly Andame. Celles-ci ont été inculpées respectivement de proxénétisme, de viol sur mineure de moins de 18 ans et de mise en danger de la vie ou de la santé d’autrui. Seuls Alexis Ndouna, auteur de ce viol présumé et Amanda Abiague alias Marla ont échappé aux mailles des filets de la justice dans cet odieux scandale sexuel qui fait grand bruit au Gabon.

Affaire à suivre...

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