Allégations de torture

Torture du député Ndoundangoye : son avocat exige une enquête contradictoire !

Torture du député Ndoundangoye : son avocat exige une enquête contradictoire !
Torture du député Ndoundangoye : son avocat exige une enquête contradictoire ! © 2020 D.R./Info241

Après la sortie du procureur de la République André Patrick Roponat qui a balayé vendredi, au nom de la ministre gabonaise de la Justice Erlyne Antonella Ndembet les accusations de torture sur les prisonniers Ajeviens à la prison centrale, l’avocat du député Justin Ndoundangoye, Calvin Job, persiste et signe : son client a bien été torturé. Le conseil du député du 2e arrondissement de Franceville passe même à la vitesse supérieure en déposant dès ce lundi une plainte formelle.

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Me Calvin Job n’a pas été du tout convaincu par les arguments du procureur Roponat battant en brèche les accusations de torture qu’auraient subi deux anciens proches de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga. Le parquet de Libreville a en effet révélé le rapport de l’enquête menée par ses soins auprès de la prison centrale de Libreville autour de cette affaire qui défraie la chronique. Selon ce rapport, tout indique "que les faits dénoncés par les avocats de Messieurs Christian Patrichi Tanasa et Justin Ndoundangoye ne sont pas formellement établis".

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Un démenti qui a vite fait bondir via un communiqué, l’avocat du député incarcéré le 9 janvier dans le cadre de l’opération scorpion des autorités gabonaises. « Je rejette totalement les conclusions d’une enquête administrative non contradictoire menée par des services dont ni l’identité ni la nature ni la qualité ne nous sont indiquées », lui a répliqué hier l’avocat du député emprisonné. Avant de s’interroger : « Comment se fait-il que le résultat d’une enquête soit diffusé aussi rapidement, alors même qu’aucun acte élémentaire n’a été mis en œuvre ?".

Et l’avocat d’objecter : "Comment justifier que mon client reçoive des antibiotiques et autres anti-inflammatoires depuis les violences subies ? Seul un examen médical approfondi doit être requis et fera foi (scanner, IRM,)  ». Pour ne rien arranger à ses graves accusations de torture perpétrée par des agents cagoulés, l’avocat a déclaré qu’« une plainte prête depuis peu sera déposée en ce sens lundi auprès des services du Procureur de la République ». Voilà qui promet d’être épique.

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