Victoire de Jean Ping

Le Parti socialiste français espère que la démocratie l’emportera à l’issue des résultats officiels

Le Parti socialiste français espère que la démocratie l’emportera à l’issue des résultats officiels
Le Parti socialiste français espère que la démocratie l’emportera à l’issue des résultats officiels © 2016 D.R./Info241

Dans un communiqué parvenu à la rédaction d’Info241 ce dimanche, le Parti socialiste français, mouvance politique du président de la République française, François Hollande a recommandé aux autorités politiques gabonaises de faire respecter la démocratie exprimer par le peuple gabonais dans leur choix de Jean Ping comme nouveau président de la République gabonaise.

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Dans ce communiqué de presse relayer sur le site officiel du parti au pouvoir en France, "le Parti socialiste affirme qu’il sera d’une extrême vigilance sur les résultats de l’élection présidentielle au Gabon." Tout en précisant ce qui suit : ’’Alors que les premières estimations indiquent que le Président sortant Ali Bongo serait battu au profit de Jean Ping, la sérénité doit présider à l’issue du scrutin."

Les militants du parti de la rose, dirigé par Jean Chrsitophe Cambadelis ont tenu à marquer leur attachement à la démocratie en terre gabonaise. En effet, il est précisé dans leur communiqué de presse que, ’’Le vote libre des citoyens est l’outil par lequel la démocratie s’exprime et l’alternance, quand ils le décident, doit fonctionner. Voilà pourquoi la démocratie doit triompher au Gabon comme c’est déjà le cas dans plusieurs états et ce mouvement doit s’amplifier".

Le Parti socialiste relève dans ce communiqué de presse officiel, l’urgence d’une alternance démocratique au Gabon, qui n’est autre qu’une ancienne colonie française et l’épicentre de la fameuse nébuleuse nommée ’’Franceafrique’’ : ’’Voilà plus d’un demi siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple’’.

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Rappelons que l’histoire du PS s’inscrit dans un long combat, mené de générations en générations, par des femmes et des hommes qui ne se sont jamais résignés à l’injustice, la déraison, les inégalités qui sévissent un peu partout dans le monde. C’est lors du magister présidentiel de François Mitterrand que le vent de contestation démocratique des années 90 ont mis fin au monopartisme dans plusieurs pays francophones.

L’historique discours de La Baule écrit par l’académicien Prix Goncourt 1988, Erik Orsenna (De son patronyme Erik Amoult) et prononcé par le président de la République française François Mitterrand, le 20 juin 1990, dans le cadre de la 16e conférence des chefs d’État d’Afrique et de France qui s’est déroulée dans la commune française de La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique). Ce discours va marquer une date importante dans les relations entre la France et l’Afrique. 37 pays africains étaient invités à La Baule en 1990. Selon Roland Dumas, ce discours se résume ainsi : « Le vent de liberté qui a soufflé à l’Est devra inévitablement souffler un jour en direction du Sud (...) Il n’y a pas de développement sans démocratie et il n’y a pas de démocratie sans développement  ».

Alors que les relations avec l’Afrique s’étaient, dans un contexte de Guerre froide, fondées sur une sécurisation des approvisionnements sans réelle considération pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie de la part des pays exportateurs, le ’’Discours de La Baule’’ a momentanément représenté un pas en avant vers la conditionnalité des échanges. Même si cet idéal démocratique n’a pas fait long feu en Afrique francophone.

Lors de ce moment historique, les pays d’Afrique furent désormais invités à accélérer leur processus de démocratisation en vue d’une pérennisation des échanges avec le Nord. Pour la géographe Sylvie Brunel, le discours de La Baule explique aux Africains que « l’aide de la France sera désormais conditionnée à la démocratisation et à la bonne gouvernance ». Même si les lobbys de la tristement célèbre Franceafrique ont étouffé dans l’œuf cet élan démocratique en soutenant dans plusieurs pays francophones comme au Gabon des pouvoirs présidentiels dynastiques et d’une longévité antidémocratique.

Les observateurs avertis de l’histoire politique gabonais et de ses relations séculaires avec la France, premier partenaire de choix dans tous les domaines de développement et même militaire, espèrent cette fois-ci que les aspirations démocratiques du peuple gabonais qui semblent avoir massivement voté Jean Ping selon les premières estimations seront enfin respectées. Et que les intérêts économiques ne relégueront plus la priorité démocratique et le respect des droits de l’homme au Gabon.

Car le Gabon a connu une hégémonie cinquantenaire très critiquée en Afrique francophone avec un régime politique autocratique et despotique qui occupe le fauteuil présidentiel depuis 1967. Pendant 42 ans Omar Bongo a géré le Gabon d’une main de fer, il a été remplacé à sa mort le 8 juin 2008 par son fils Ali Bongo qui a plongé le pays dans une crise généralisée comme le signalait en mai dernier, le Médiateur de la République, Laure Olga Gondjout.

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